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Affichage des articles du janvier, 2015

Mon ange (The Halfway House) de Guillermo Rosales

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Le roman décrit l’échec de l'insertion d’exilés cubains qui se retrouvent après 1980 dans des épouvantables maisons d’insertion. Roman à charge, témoignage du vécu de l'auteur. Personnellement j'ai trouvé ça très pénible à lire. très lourd. Rosales écrit sur l'indifférence qui existe parmi la société américaine sur les désillusions qui s'abattent sur les immigrés cubains installés en Floride, les « Cubano-Américains », qui échouent à concrétiser le Rêve américain . Rosales en 1979, il fuit le régime castriste et s'exile à Miami , où il disparaît de la vie publique. Il passe le reste de sa vie dans des « halfway houses (en) », sorte de maisons d'insertion , « refuges de marginaux où les désespérés vont ». Cette expérience lui donne la matière pour rédiger son œuvre la plus connue, parue en espagnol sous le titre initial de « The Halfway House » puis reparue sous le titre de Boarding home. Ce roman lui vaut en 1987 de se voir décerner le prix "Letras
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    LE MISANTHROPE de Molière Avec Clotilde de Bayser, Denis Podalydès, Laurent Natrella, Michel Favory, Alberte Aveline. Dans une mise en scène à la fois classique et orientée vers une modernité discrète de Jean-Pierre Miquel, la pièce de Molière prend des accents subtilement féministes, et proches. Comédie-Française, Il n'a pas de rubans verts, mais un simple habit grège sur un pantalon qui pourrait être d'aujourd'hui. Pas de perruque mais la légère calvitie d'un jeune quadragénaire torturé. Car il l'est torturé, cet Alceste qui fuit la compagnie des hommes, honnit l'hypocrisie de la Cour et des mondains, refusant ces « dehors civils que l'usage commande » et qui obligent à complimenter ce que l'on trouve pourtant stupide ou laid. La tête dans les mains souvent, le geste inachevé comme s'il s'en prenait à une divinité improbable, il refuse, radicalement, de jouer le jeu de la société. Mais il aime, et, ironie du sort, celle qu'il ai

Je suis vivant et vous êtes mort de Emmanuel Carrère

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Où l'on se rend compte que "Substance Mort" est une autobiographie. Effrayant, fascinant, passionnant de bout en bout. Emmanuel CARRERE disait de Philip K. Dick: «Il faisait partie de la catégorie des gens qui cherchent une signification à ce qui n’en a peut-être pas.» Connaissant notre romancier, il avait décidé de parler de cet auteur de science-fiction si particulier, qui rêvait d’écrire lui aussi de «vrais romans». «Je suis vivant et vous êtes morts» est sans nul doute une réussite littéraire. On y trouve la genèse et les ingrédients du monde dickien: son enfance marquée par l’absence d’un père ou, pire encore, ses blagues douteuses (un jour, il décide de porter un masque à gaz pour amuser son fils, épisode qui restera gravé dans la mémoire de l’enfant comme un évènement grandement traumatique), son adolescence et le côtoiement avec l’univers des psychiatres et de leur langage. L’écrivain se construit par le biais d’une lucidité violente qui l’entraine à user de