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Ersi Sotiropoulos : Ce qui reste de la nuit. 2015

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Paris, 1897. Le poète grec Constantin Cavafy a 33 ans et c'est son frère aîné qui, à cette époque, est considéré comme l'artiste de la famille. Il mûrit son œuvre mais il se sent entravé par sa poésie encore incertaine, le carcan de la rime, son homosexualité refoulée et l'affection tyrannique de sa mère. Ces trois jours à Paris se révèlent être un catalyseur décisif pour sa vie. Ce qui reste de la nuit se déroule à Paris en 1897 et raconte trois jours de la vie de Cavafy – voyageant à travers l'Europe avec l'un de ses frères, loin de la présence absorbante de sa mère –, un Cavafy d'une trentaine d'années, avant de devenir dans le grand poète que nous connaissons, alors qu'il était encore paralysé par les tensions familiales et les insécurités de toutes sortes, mais qui commençait déjà à mûrir en lui un monde poétique puissant. C'est un roman qui malgré sa brièveté est exigeant, sans concessions à la facilité et plaira aux lecteurs de littérature p

Stephen McCauley : L'autre homme de ma vie.

LLuis LLach : Les yeux fardés. 2014.

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Reconstitution très vivante d'une période qui continue d'exercer une influence magique sur les lecteurs, les yeux fardés est avant tout une histoire d'amour hors du commun. Il s’agit donc d’une chronique sur une période très spécifique de l’Espagne (les années 30 puis la guerre et l’après-guerre) et d’une belle histoire d'amour entre deux jeunes de la Barceloneta, un modeste quartier de travailleurs et sa communauté solidaire. La manière dont Llach entremêle un sujet très dur et violent avec la délicatesse d'un amour en principe prohibé est tout simplement magistrale. En plus de décrire des aspects essentiels de la Catalogne de la première moitié du XXe siècle, le roman devient un hommage à tous ceux qui ont souffert de la guerre civile et de l'exil. La structure narrative du roman est basée sur la conversation du Germinal maintenant très âgé avec un réalisateur qui voudrait réaliser un film sur cette époque. De cette manière, chaque enregistrement forme un c

Sébastien Monod : Montgomery Clift, l'enfer du décor

Stéphen McCauley : Retour à la case départ.

Sébastien Barry : Des jours sans fin. 2016.

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Chassé de son pays d'origine par la Grande Famine, "Thomas McNulty", un jeune émigré irlandais, vient tenter sa chance en Amérique. Sa destinée se liera à celle de "John Cole", un vagabond d'à peine seize ans venu de Nouvelle-Angleterre qui sera l'ami et amour de sa vie. Dans le récit de Thomas, la violence de l'Histoire se fait profondément ressentir dans le corps humain, livré à la faim, au froid et parfois à une peur abjecte. Malgré la violence de cette fresque se dessine cependant le portrait d'une famille aussi étrange que touchante, composée de ce couple inséparable, de "Winona" leur fille adoptive sioux bien-aimée et du vieux poète noir "McSweny "comme grand-père, famille "choisie" qui est aussi un bouclier vers l'extérieur et ses dangers. Avec ce roman dédié à son fils gay, "Sebastian Barry", romancier Irlandais, nous offre une réflexion sur ce qui vaut la peine d'être vécu dans une existe

Gilles Leroy : Dans les Westerns.