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Affichage des articles du juillet, 2023

Patrick Grainville : Trio des ardents. 2023

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Coup de cœur. Isabel Rawsthorne est la créatrice d’une œuvre picturale secrète et méconnue. On a surtout retenu d’elle et de sa vie aventureuse qu’elle fut l’amante solaire et le modèle d’Alberto Giacometti. Francis Bacon confia qu’Isabel fut son unique amante. Elle fut surtout son amie, son modèle, sa complice jusqu’à la fin. Elle posa d’abord pour le sculpteur Epstein, pour Balthus, Derain. Picasso fit plusieurs portraits d’elle sans qu’elle cède à ses avances. À travers Isabel, son foyer magnétique et sa liberté fracassante, on assiste à une confrontation (amicale) entre deux géants de la figuration, Bacon et Giacometti. Au moment même où triomphe l’abstraction dont ils se détournent avec une audace quasi héroïque. Bacon, scandaleux, spectaculaire, carnassier, soulevé par une exubérance vitale irrésistible mais d’une lucidité noire sur la cruauté et sur la mort. Giacometti, poursuivant sa quête d’une ressemblance impossible, travailleur obsessionnel jusqu’à l’épuisement. Chez Isabe

Gerard Oberlé : Mémoires de Marc-Antoine Muret

Robert Harris : Le second sommeil

Robert Pobi : Serial Bomber. 2021.

Robert Pobi : Les Innocents

Andrew Ahn : Fire Island

"Fire Island" est une comédie romantique gay de "Andrew Ahn" de 2022. "Emma" rencontre "M. Darcy", seulement ici les deux sont des gars en speedos.Quoi qu'on en pense et quelques soit les reproches que l'on puisse faire à ce téléfil, le dévouement à suivre le cours du véritable amour de ces quelques personnages rencontrerait probablement l'approbation de "Jane Austen" car c'est de cela qu'il s'agit : Avec des performances formidables de Bowen Yang et Margaret Cho et quelques autres, ce voyage amusant et ensoleillé de jumelage queer transplante Jane Austen dans l'enclave gay. Il y a des moments limites, quelques personnages un peu trop stéréotypés (je suis plus gêné par "le méchant" que par les folles de la famille recomposé d'amis en ayant rencontré bien souvent ce genre de personnes dans la vie). Mais derrière tout ça il y a quand même une belle méditation sur l'intimité masculine queer

Robert Pobi : L'invisible

Edmund white : Rimbaud, la double vie d'un rebelle.

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À seize ans, en 1956, j’ai découvert Rimbaud. J’étais alors pensionnaire à Cranbrook, une école de garçons non loin de Detroit, où l’extinction des feux avait lieu à vingt-deux heures. Mais je me glissais hors de ma chambre et gagnais les toilettes, qu’un plafonnier éclairait chichement, pour m’y asseoir si longtemps que mes jambes finissaient par s’engourdir. Je lisais et relisais les poèmes de Rimbaud. Porté par le délire sensuel du Bateau ivre, j’appareillais en rêve pour des contrées exotiques. Jeune gay mal dans ma peau, suffoqué par l’ennui et la frustration sexuelle, paralysé par la haine de soi, je brûlais de m’enfuir à New York pour m’y imposer en tant qu’écrivain. Je m’identifiais totalement aux désirs de Rimbaud d’être libre, d’être publié, d’avoir une vie sexuelle et de gagner Paris. Il ne me manquait que son courage. Et son génie. Je voulais moi aussi entrer en contact avec des auteurs plus âgés pour qu’ils me tendent une main bienveillante à la façon dont Verlaine avait

George Orwell : la ferme des animaux

Robert Harris : Le second sommeil