Suite à mon entretien téléphonique avec notre ami "Gilles Belin", j'ai eu la chance de le rencontrer ici à Montpellier. Je vous parle aujourd'hui de son roman.
Après Cimetière perdu en 2017 et Valtan en 2020, "Gilles Belin", ancien enseignant qui partage sa vie entre Paris et l’Allier, présente son troisième roman (éditions de l’atelier d ’écriture à Vichy) et premier polar « Turpitudes bocagères ». Écrit dans un genre différent de ce qu’on lui connaissait jusqu’à présent c’est « un polar de premier ordre, à base d’intrigues bien glauques et de personnages truculents” qu’il a écrit pour se distraire pendant les périodes de confinements, dans sa maison. Coucher sur le papier cette histoire qu’il avait cependant en tête depuis quelque temps a été un véritable délassement. L’histoire se passe dans le Bourbonnais Voici sa quatrième de couverture : « La riante citée nichée au creux d’un vallon verdoyant a du plomb dans l’aile…Qui l’eût cru, la criminalité fleurit dans le bocage comme dans une banlieue mal famée. La gendarmerie mène l’enquête, à moins que ce ne soit l’inverse.
Une intrique à rebondissements, des personnages truculents, une écriture incisive, tous les ingrédients pour tenir le lecteur haleine ; Sans abandonner son style fait d’observations savoureuses, Gilles Belin s’attaque donc au périlleux exercice que constitue le roman policier. Mission accomplie, puisqu’au-delà d’une histoire bien ficelée, il arrive à préserver ses dons aigus d’analyse de son prochain. Le tout soupoudré d’un humour noir désabusé qui donne une tonalité très personnelle au livre. »
Et si je me permets de reprendre le texte de la couverture c’est que pour une fois il est bien fait et corresponds exactement à ce que vous ressentirez en le lisant. Vous aurez droit à une double intrigue sur deux lignes temporelles qui finiront évidemment par se rejoindre : un cadavre de femme est retrouvé dans sa voiture au fond d’un étang vidé, Un meurtre camouflé en accident est commis en 1878, une femme se retrouvant tuée dans le même étang. Pourtant quel rapport peut-il bien y avoir entre cette femme d’un notable de la ville assassinée de nos jours et cette châtelaine du XIX siècle ? La gendarmerie enquête, plusieurs suspects se dessinent. Mais d’autres meurtres et d’autres décès suspects viennent compliquer l’affaire. Affaire que l’adjudant-chef veut résoudre à l’ancienne mais qui intéresse aussi un jeune gendarme nettement plus doué et probablement plus à même de la résoudre. Au fur et à mesure que l’on progresse, le fossé entre les deux façons de faire se creuse et devient vite très amusant. Vous y ferez aussi connaissance avec un infirmier ex légionnaire et un jeune propriétaire terrien que peu à peu l’enquête va rapprocher. Une romance commence à se dessiner… Je ne veux pas vous en dire plus sur l’histoire sinon qu’elle est savoureuse à souhait : perversions cachées, chambres secrètes ou semblent se dérouler des actes que la morale réprouverait bouteilles de poppers apparaissant aux endroits les plus inattendus, maîtresses intéressées, enfants illégitimes, une infirmière polonaise semblant cacher quelque secret, un paysan mélomane, un juge fasciné par Proust et j’en passe ; Toute une faune de personnages haut en couleurs et très malignement croqués. Avec ses personnages ruraux crédibles ce roman d’enquête est un véritable plaisir de lecture parce qu’il est amusant, bien mené et bien écrit : Un régal !
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