aimer René de ceccatty



Ce livre n'est pas désagréable et plutôt bien écrit mais bon c'est quand même plutôt ennuyeux;Ce que j'ai préféré c'est la construction thématique cervantesque : l'auteur lit le livre d'une amie décédée qui raconte une histoire d'amour non partagée qu'il a eu avec hérvé et le commente en même temps car ce n'est pas la réalité telle que lui même l'a vécue
la 4 de couv:
« Que reste-t-il d'un amour, en dehors du temps qui passe au moment où il passe, une fois que l'on a esquivé l'affrontement des amants, une fois que s'est dissipé le trouble de la présence, la terreur de perdre l'autre ? Maintenant que je sais que j'ai perdu Hervé, maintenant que je vois écrite la rupture et que rien ne peut renverser l'ordre du temps, je ne crains plus qu'un mot dangereux ne l'éloigne de moi. Je n'ai plus peur. Cela me donne une grande force. Je peux écrire au présent. J'ai perdu toute nostalgie parce que l'avenir m'a définitivement échappé. ». Ouai ça donne pas trop envie;
Extrait:L' amour désigne un sentiment d' affection et d' attachement envers un être ou une chose, qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité, pouvant être physique, spirituelle ou même imaginaire, avec l'objet de cet amour, et à adopter un comportement particulier (plus ou moins rationnel ) en conséquence. Le verbe aimer peut renvoyer à une grande variété de sentiments, d'états et de comportements, allant d'un plaisir général lié à un objet ou à une activité ( j'aime le chocolat, j'aime danser ) à une attirance profonde ou intense pour une ou plusieurs personnes ( j'aime mon mari, j'aime mes enfants ). Cette diversité d'emplois et de significations du mot le rend difficile à définir de façon unie et universelle, même en le comparant à d'autre
extrit d'un entretien à propos de son livre:Remaides: En lisant Aimer, j'ai aussi eu l'impression que vous alliez au plus profond d'une expérience intime. Il y a des livres qui sont bouleversants, qui laissent des traces durant toute une vie. Avec Aimer, j'ai senti que c'était cela au moment même de la lecture

R. d. C.: Il y a deux raisons. La première, c'est que je mets le livre en rapport avec l'Accompagnement, donc avec la mort. Je décris l'amour comme une approche de la mort. Cela rend la lecture très tendue. La seconde, c'est que je suis de très près le rythme de la passion, dans ce qu'elle a d'obsessionnel, de répétitif, de hâché. La passion a un temps continu, parce qu'elle prend la totalité de la vie, et discontinu, parce qu'elle opère une sélection très forte dans la vie: on exclut ce qui ne compte pas. C'est ce qui explique l'intimité entre le lecteur et le livre.

Remaides: Vous écrivez que ce qu'il y a de plus intime, c'est parler de son enfance avec quelqu'un

R. d. C.: Aimer parle de ma souffrance, mais je ne dis pas pourquoi je suis tombé amoureux d'Hervé. Cela toucherait à son enfance. Je ne me suis pas senti autorisé à parler de son enfance. Décrire la sexualité, cela peut apparaître, aux yeux de lecteurs puritains, comme choquant, comme le sommet de l'obscénité. Mais la trahison ne se trouve pas là.

Tellement d'êtres font l'amour sans se connaître, sans avoir de rapports intimes. La sexualité ne suffit pas à permettre aux êtres de se rencontrer. Bien entendu, ce doit être l'aboutissement d'une relation d'amour. Mais ce n'est pas suffisant. Je pense que l'enfance partagée par la confidence amoureuse constitue en réalité la plus grande intimité.

René de Ceccatty
Les écrivains sont des voleurs, c'est bien connu: ils pillent les moments de vie de leurs amis, de leurs amours. Le narrateur du livre de René de Ceccatty, Aimer, est écrivain. Il s'est jadis confié à Harriet, une amie romancière anglaise qui vient de mourir. Par testament, il est chargé de publier, s'il le juge nécessaire, son roman posthume.

Ce manuscrit, inspiré d'une époque douloureuse de sa vie, le contraint à évoquer en lui-même le souvenir d'un être qu'il n'a jamais cessé d'aimer, bien qu'il l'ait fait terriblement souffrir.

Il décide de brûler le manuscrit de son amie, mais, tout en le détruisant, éprouve la nécessité de donner à l'histoire qu'il a vécue ses propres mots et son vrai sens. Il raconte ce livre, qu'il a donc commencé à écrire sous nos yeux, à l'avocat d'Harriet.

AIMER


Celui qui a un besoin maladif d'être aimé, sans rien donner en retour, plonge ceux qu'il rencontre et qui l'aiment dans le piège de la plus lancinante des tortures. Y aurait-il douleur amoureuse plus profonde et plus radicale que celle "de s'obstiner à vouloir être aimé par quelqu'un qui vit cet amour comme une dépossession, une aliénation, un malheur"?

Etrange et beau livre qui fait s'interroger - dans le temps même du plaisir de le lire - sur cette forme particulière de la curiosité de l'autre, sur cette intrusion dans l'intimité de celui qui écrit: être lecteur de romans.

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