Edmund white : L'homme marié




« C'est un roman au coeur triste et à l'esprit gai, sans stupide jeu de mots. Le coeur est triste puisqu'un homme aime un homme qui va mourir. L'esprit est gai puisque, derrière les sanglots longs des violons, pointe l'entêtement au bonheur, la formidable envie de vivre jusqu'à l'arête fine qui sépare du gouffre.(...) Edmund White, dont on sait que le difficile Nabokov avait salué les débuts, signe son plus beau livre depuis Un jeune Américain. Une oeuvre où se regardent et, parfois, s'affrontent des univers parallèles, homos et hétéros, aristos chics et bohème toc, Français imbus et Américains imbuvables, jeunesse dorée et âge d'airain et, bien sûr, la vie mangée par la mort.

Edmund White a su éviter le pathos qui plombe tant de récits des années sida. Sa fresque, économe des effets de larmes, réussit souvent à nous faire sourire. »

Roman splendide, époustouflant. Il nous fait vivre l'amour de deux hommes au plus près des personnages, de leur psychologie et de leur complexité. Relatant leur relation amoureuse, il décrit la vie des gays à New-York dans les années 1980. L'un des deux protagoniste est atteint par le sida et en mourra, j'ai pleuré (ce qui est rare) quand il meurt. C'est écrit avec finesse, souffle et même si le sujet est grave beaucoup d'espoir.
So, so, so ! Un livre doublement intéressant : une perspective pleine d'esprit et de justesse sur les Français vus par un Américain francophile (that's it !), et une description émouvante et précise de la quette amoureuse d'un gay "prototype" : forty something, américain, blanc, frique, cultive, séropositif et plein d'esprit. A lire avec plaisir ...

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