Jules Verne : Le château des Carpathes




Près du village de Werst, en Transylvanie, se dresse le château des Carpathes qui depuis le départ du dernier représentant de ses seigneurs, Rodolphe de Gortz, est complètement abandonné et fui par tous tant les rumeurs alarmantes et de folles légendes circulent à son sujet.

Un jour, une fumée est aperçue au faîte du donjon. Malgré leur peur, le jeune forestier Nic Deck et le docteur Patak partent en reconnaissance et sont victimes de phénomènes surprenants. Peu après ces événements, le comte Franz de Telek qui voyage pour oublier la mort de sa fiancée, la cantatrice Stilla, arrive à Werst. Apprenant que le château des Carpathes appartenait à celui qui l'avait maudit au moment du décès de la Stilla, il décide de s'y rendre...
Dans ce roman envoûtant, Jules Verne s'affirme comme un maître de la littérature fantastique.

Un sympathique

roman qui sait marier les faits étranges, l'humour et les technologies nouvelles. Les faits étranges ce sont les rumeurs et les légendes nombreuses qui courent dans ces régions reculées peuplées de villageois et de bergers ; l'humour, ce sont les réactions faites de peurs ou de vantardise de certains habitants du village, quant aux technologies modernes, c'est tout le talent de l'auteur qui sait introduire dans ces oeuvres les dernières inventions de son époque. De bonne facture même s’il ne peut rivaliser avec les meilleurs (les récits d’aventures et de découvertes que j’affectionne particulièrement). Ici, le mystère et la peur rodent. Des phénomènes inexplicables se déroulent sous les yeux du lecteur. Mais Jules Verne se doit de lever le voile. Car bien évidemment, tout peut être expliqué. Et fort simplement par l’auteur au ton docte qui interrompt le cours du récit pour faire ses révélations, un peu à la Hercule Poirot qui, en fin de roman, réunit tous les protagonistes pour balancer la solution que personne d’autre que l’auteur n’avait imaginé. Le procédé a un peu vieilli. Et les explications, fantastiques en 1890, n’étonneront plus personne au XXIe siècle. On en rirait presque (tout ça pour ça ?)Une lecture toutefois agréable dans une ambiance austère des plus réussie.

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