le ravissement de britney Spears jean Rollin roman




Faut-il prendre au sérieux les menaces d’enlèvement qu’un groupuscule islamiste fait peser sur Britney Spears ? Les services français (les meilleurs du monde) pensent que oui.
Certes, l’agent qu’ils enverront à Los Angeles pour suivre cette affaire présente quelques handicaps – il ne sait pas conduire, fume dans les lieux publics, ignore presque tout du show-business et manifeste une tendance à la neurasthénie –, mais il fera de son mieux pour les surmonter, consultant sans se lasser les sites spécialisés, s’accointant avec des paparazzis, fréquentant les boutiques de Rodeo Drive ou les bars de Sunset Boulevard, jusqu’à devenir à son tour un spécialiste incontesté tant de Britney elle-même que des transports en commun de Los Angeles.
Il n’en échouera pas moins dans sa mission, et c’est de son exil au Tadjikistan, près de la frontière chinoise, qu’il nous adresse ce récit désabusé de ses mésaventures en Californie.
Même si l’écriture de ce roman a été précédée d’un séjour de plusieurs semaines à Los Angeles qui lui a permis de nourrir son texte de l’atmosphère de la mégapole de la côte Ouest et, pas du tout accessoirement, de se lier d’amitié avec certains des paparazzis attachés à la traque de Britney Spears..

.Faut-il prendre au sérieux les menaces d'enlèvement qu'un groupuscule islamiste fait peser sur Britney Spears ? nous interpelle la quatrième de couverture. Je dirais même plus, faut-il prendre Jean Rolin au sérieux avec cette histoire d'agent secret (ah bon, heureusement que l'éditeur nous le souffle), d'aller-retour entre Los Angeles et le Tadjikistan, de paparazzis aux noms aussi évocateurs que Fuck (celui-là meurt à la fin mais on ne sait pas pourquoi). Je n'en suis pas si sûre.

On obtient là une bizarrerie littéraire malencontreusement dotée d'un pouvoir neuroleptique à vous abrutir un mammouth hyperactif en période de reproduction.
L'écriture pourtant est intéressante et non dépourvue d'un humour potable qui pointe parfois son nez fripon mais j'avoue que rarement un livre me sera tombé des mains à ce point. Pour ma part, je n'en ai donc pas retiré grand-chose – ayant invariablement oublié chaque jour la moitié de ce que j'avais réussi à parcourir la veille – mais il est certain que cette histoire devrait combler de… ravissement l'insomniaque chronique en quête de sédatifs non répertoriés.


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