Pavane Keith Roberts





L'introduction en dix lignes plante le paysage uchronique. Seul le denier mouvement,mieux venu, m'a plu.Le romancier oublie trop souvent en cours de route qu'il écrit de la S.F uchronique et non pas un western (pour le premier mouvement) ou des aventures moyenâgeuses. Hors comme ce sont deux genres qui m'ennuient, Pavane sauf par moments m'a ennuyé. Si on veut lire une uchronie, mieux vaut à mon sens commencer par du BRUNNER, du SILVERBERG, du LAMBERT.

Pavane (titre original : Pavane) est un roman de science-fiction de l'écrivain britannique Keith Roberts publié aux États-Unis en 1968 et en France en 1971.

En 1588, la reine Élisabeth a été assassinée et, dans le même temps, l'Invincible Armada a triomphé de la flotte anglaise. De nos jours, en 1988, l'autorité de l'église catholique s'étend sur la presque totalité du monde, y compris l'Angleterre et sa colonie l'Amérique, freinant assidument tout progrès industriel qui est définitivement stoppé au niveau de la machine à vapeur.


Classique de l'uchronie, le roman de Keith Roberts a tout d'abord été publié sous forme de nouvelles dans la revue américaine Science-Fantasy à partir du numéro de juillet 1966. La première des six nouvelles était intitulée Corfe Gate. Les six récits n'ont aucun personnage commun et, parfois, aucun lien entre eux, l'ensemble ne retrouvant une cohérence qu'à la fin de l'ouvrage.


La pavane est une danse de cour du XVIème siècle, au rythme lent allant d’avant en arrière. Le choix de ce titre d’ouvrage n’est pas
Dans cette Angleterre uchronique, Keith Roberts nous raconte le destin d’une famille, les Strange, des propriétaires de locomotives qui progressivement forgeront la révolution technologique et politique du pays. Car les changements apparaissent progressivement, dans ce pays assujetti par les Papes. Jesse Strange et sa locomotive, la Lady Margaret, parcourent les landes de la côte Ouest, à l’affut des embuscades de bandits; tandis que les fées et les Anciens s’agitent dans l’ombre. Une rumeur grandissante annonce la venue du Frère Jean, l’hérétique qui condamne la cruauté de l’Eglise, tandis que les mystérieux Bateaux Blancs, voiliers à moteurs, parcourent tels des contrebandiers insaisissables les côtes anglaises. Les châtelains encouragent en secret l’électricité, science interdite par le Vatican, et défient l’autorité des Papes. De leur révolte, durement réprimée par le Saint-Siège, naîtra le renversement final de la toute-puissante Rome.

Keith Roberts ne se limite pas à un roman d’uchronie classique. Il mélange les genres, du steampunk au fantastique, une innovation remarquable pour ce roman, publié en 1968. De cette danse interminable naîtra un nouveau monde, reflet technologique du nôtre. Mais qu’en est-il des nations émergeant des ruines de la Papauté ? Sont-elles meilleures que leurs consœurs de notre réalité ? La réflexion de Keith Roberts donne à l’autorité des Papes un rôle paradoxal dans la transition technologique de l’humanité : Rome connaît l’électricité, la fission et la fusion nucléaire, mais redoute à la fois son usage comme la perte de son pouvoir. Lorsque le monde chrétien s’effondre, elle restitue aux nations émergentes ce savoir interdit, à la manière d’un tuteur donnant son indépendance à son pupille. Pour les Anciens, gardiens fantastiques de l’Angleterre, ce transfert de technologies préserve ainsi l’humanité des dérives violentes que notre réalité a connue. La chape de plomb de l’Église aurait donc été salutaire pour l’humanité. Une hypothèse d’uchronie pour le moins discutable. Dans Pavane, il n’y a pas de Buchenwald. Mais l’Inquisition massacre allègrement les sorcières et hérétiques. Où est alors le meilleur chemin ? Les Anciens tirent avantage du moindre mal, et semblent renvoyer toute transition pacifiste dans le domaine de l’utopie. La révolution technologique reste une transition difficile, dans l’uchronie de Pavane comme dans notre monde contemporain. anodin, et chaque chapitre du roman de Keith Roberts est bâti sur cette image d’un couple de danseurs, plongés dans un univers d’uchronie. En 1588, l’invincible Armada triomphe des anglais et la Reine Elisabeth se meurt, assassinée. La papauté pavoise. Au XXème siècle, la moitié du monde vit sous l’étendard bleu du Vatican. Les états protestants ont tous été écrasés par la chrétienté, et les seigneurs féodaux règnent sous la tutelle des papes de Rome. Quelques rares technologies ont été autorisées par le Saint Siège : des locomotives vapeur traversent la campagne anglaise sur des routes de terre battue, et les sémaphores agitent leurs bras de bois pour transmettre les messages aux quatre coins du pays. Mais la révolte gronde, contre une papauté rétrograde, technophobe et qui ne cesse de lever des impôts laissant le pays exsangue.

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