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Arthur Cravan, de son vrai nom Fabian Avenarius Lloyd, né le 22 mai 1887 à Lausanne (Suisse) et disparu dans le Golfe deTehuantepec en 1918, est un poète et boxeur britannique de langue française. Fils d'Otho Holland Lloyd, il est le neveu d'Oscar Wildequi avait épousé Constance Mary Lloyd, sœur d'Otho, en 1884.

Considéré, tant par les dadaïstes que par les surréalistes comme un des précurseurs de leurs mouvements, Arthur Cravan souleva le scandale partout où il passa.
Il est né Fabian Avenarius Lloyd, de Clara St-Clair Hutchinson (dite Nellie, ?-1934) et d'Otho Holland Lloyd (1856-1930), fils d'Horace Lloyd (1829-1874), conseiller de la reine Victoria. Fabian avait un frère aîné, Otho Lloyd (1885-1979) qui devint peintre1.
Il choisit probablement le pseudonyme d'Arthur Cravan en référence au lieu de naissance de sa fiancée Renée Boucher : Cravans, enCharente-Maritime.
Entre 1912 et 1915, à Paris, il est l'éditeur et le rédacteur unique de la revue Maintenant, dont il produit cinq numéros, mêlant critiques littéraires et artistiques aux excentricités et provocations de toutes sortes, préfigurant l'apparition imminente du mouvement dada.
Ainsi, ayant insulté la peintre Marie Laurencin, il publie le rectificatif suivant :
« Puisque j'ai dit : "En voilà une qui aurait besoin qu'on lui relève les jupes et qu'on lui mette une grosse ... quelque part", je tiens essentiellement qu'on comprenne à la lettre : "En voilà une qui aurait besoin qu'on lui relève les jupes et qu'on lui mette une grosse astronomie au Théâtre des Variétés". »
Dans ce même article (« L'Exposition des Indépendants », Maintenant, numéro 4), Cravan s'en prit à tous les peintres médiocres et aussi à Guillaume Apollinaire qui lui envoya ses témoins.
Dans un article publié dans le numéro 2 de Maintenant, daté de juillet 1913, Cravan fait une description hilarante et iconoclaste de sa visite chez André Gide qu'il traite de « petite nature qui pèle aux mains blanches de fainéant. » En 1932, André Breton affirme dans une lettre qu'André Gide ne se relèvera jamais de ces quelques pages de critique désinvolte2.
Toujours à Paris, il annonça son suicide public, l'auditorium étant rempli de curieux. Il les accusa alors de voyeurisme puis fit une conférence exceptionnellement détaillée de trois heures sur l'entropie.
En 1915, il quitte la France en guerre et traverse l'Europe entière, muni de faux passeports, puis trouve refuge à Barcelone (1916) où il renoue avec la boxe en organisant un combat resté célèbre avec le champion du monde Jack Johnson qui le met KO au sixième round3,4. Pour Bertrand Lacarelle, ce combat est en quelque sorte le premier « happening », la première « performance » de l'histoire de l'art5.
Affiche du combat entre Arthur Cravan et Jack Johnson en 1916.
Il s'embarque ensuite pour New York où il fait la connaissance de diverses personnalités, dont Marcel Duchamp6 et la poétesse Mina Loy, avec qui il vit une intense passion. Prenant pour modèle son mari disparu, elle commencera un roman, Colossus, resté inachevé. De leur union naîtra, en avril 1919, leur fille unique, nommée Fabienne Benedict. Les descendants d'Arthur Cravan vivent aujourd'hui à Aspen dans le Colorado.
Arthur Cravan disparaît au large du Golfe de Tehuantepec en 1918, sans que son corps soit jamais retrouvé. La police mexicaine aurait fait état d'un corps d'homme abattu près de la frontière au bord du Rio Grande del Norte ; le signalement - blond cendré et très grand - pouvait correspondre à celui de Cravan.
André Breton, qui accordait une grande importance historique à la revue Maintenant pour avoir été la première dans laquelle certaines préoccupations extra-littéraires et même anti-littéraires aient pris le pas sur les autres2, affirme dans son Anthologie de l'humour noir qu'il est impossible de ne pas découvrir en Cravan les signes annonciateurs de Dada.

Hypothèses sur sa disparition[modifier | modifier le code]

Un corps, correspondant aux mensurations de celui de Cravan, aurait été retrouvé à la frontière du Mexique (États-Unis). D'autres disent qu'il aurait été aperçu en train de peaufiner quelques crochets et uppercuts sur une orque femelle (Philippe Squarzonni) et certains se réclament de sa filiation (Sébastien Montag, Paskua)... Sa femme Mina Loy se lancera dans une enquête à travers le monde jusqu'en 1923.[réf. nécessaire]
Dans une œuvre de fiction, Philippe Dagen raconte la « suite » de la vie d'Arthur Cravan, qui ne serait pas mort noyé (Arthur Cravan n'est pas mort noyé, Grasset, 2006).

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