Charles Dantzig : Histoire de l'amour et de la haine -



Voici sept personnages avec qui nous vivons, des premières manifestations contre le « mariage pour tous » jusqu'aux dernières. Il y a Ferdinand, garçon de vingt ans blessé par la vulgarité de son père, le député Furnesse, vedette homophobe des médias et fier de l'être ; Pierre, le grand écrivain n'écrivant plus ; Ginevra, qu'il tente d'aimer ; Armand et Aron, qui vivent en couple ; Anne, si belle et victime de sa beauté ; bien d'autres encore. Tous apportent leur voix à ce concert de l'esprit où le comique le dispute à la rage.Que s'est-il passé durant cette période ? Quel esprit est entré dans Paris, si contraire à Paris ? Comment ce qu'on appelle un événement transforme-t-il la vie des hommes ? Le grand roman de l'amour au temps de la haine.

Avec ce roman engagé, Charles Dantzig pousse, à sa manière typée, un cri de colère salutaire dans une société mal portante.
Ses personnages sur fond de manifestations contre le mariage pour tous en 2013 prennent corps et vie au fur et à mesure que nous les côtoyons.
Avec une maestria élégante, un style bondissant et rebondissant, l'auteur montre "pour les bons" leurs interrogations, leurs espoirs, leurs forces, leur désespérance et leurs faiblesses.
"Pour les méchants", l'éructation salace, la bêtise ignoble, la médiocrité barbare soulignent à quel point l'homme peut s'avilir.
Tout ce qu'une société porte en elle d'ambigu apparaît.
Ce n'est pas un plaidoyer, c'est un profond ressenti, une émotion à fleur de peau exprimée à travers quelques généralités bien nécessaires pour tenter de bousculer la pensée et un florilège d'observations lucides et caustiques.

Un livre dense, parfois complexe, truffé de référence historiques, philosophiques, littéraire qui nous fait plus souvent penser à un essai sur le sujet qu'un vrai roman....Et c'est bien là le problème. Dantzig écrit son roman comme s'il s'agissait d'un de ses essais comme son "dictionnaire égoïste de la littérature française"
L'intelligence su propos et sévèrement réduite par un manque un manque de fiction et de fil narratif . Et on se noie (sauf pour les 100 dernières pages plus romanesques) dans quantités d'aphorismes balourds et malvenus.

Un sujet d'une telle importance aurait mérité mieux.

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