Henning Mankellk : L'Homme inquiet



Wallander a réalisé ses rêves : vivre à la campagne avec son chien. Et il est devenu grand-père d'une petite Klara. Sa fille Linda vit avec le père de l'enfant, incroyable mais vrai, un financier aristocrate. Le beau-père de Linda, ancien officier de marine haut gradé, disparaît après avoir évoqué avec Wallander la guerre froide et les sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises. Puis la belle-mère est retrouvée morte. Soupçons d'espionnage. Au profit de la Russie ? Des Etats-Unis ? Wallander mène une enquête parallèle à celle de la police de Stockholm et des services secrets.

Avec L'homme inquietHenning Mankell nous offre la neuvième et dernière aventure du Commissaire Wallander et ce n'est pas sans émotion que je me suis plongée dans cette lecture.

Wallander a soixante ans, il a déménagé en pleine campagne et vit avec son chien Jussi. Sa fille Linda, maman d'une petite Klara, lui demande d'enquêter sur la disparition soudaine de son beau-père, Håkan von Enke, ancien officier dans la marine suédoise (il travaillait dans les sous-marins). Cette disparition est suivie de celle de sa femme, Louise, quelques semaines plus tard… Wallander va se lancer à la recherche de cet homme et remuer son passé très lié à la guerre froide et à l'Histoire de la Suède.
Cette dernière aventure est l'occasion pour Wallander de revenir sur sa vie et sur toutes ses enquêtes, pour notre plus grand plaisir de fidèle lecteur. Cela nous donne envie de relire ses autres aventures. Dans ce dernier volet, Kurt Wallander vieillit et il n'aime pas ça. Quantité de souvenirs remontent à la surface et c'est le moment des mises au point : Mona, son ex-femme et Baiba, l'autre femme de sa vie (rencontrée dans Les chiens de Riga) réapparaissent. Et surtout, il y a les pertes de mémoires, qui se transforment en trous noirs... Et qui nous font présager le pire sur ce qui va lui arriver... le tout sur un fond de paysage suédois, cette contrée vantée jadis pour l'excellence de son modèle social mais où on assassine le Premier Ministre. On y trouve les thèmes de : la solitude, la maladie, la vieillesse et la transmission. C'est le syndrome de l'écrivain vieillissant inauguré par Philip Roth... L'enquête passe au second plan pour laisser la place à la psychologie des personnages et préparer aussi la sortie de Wallander. J'avoue avoir été très émue à la fin que je ne vous dévoilerai pas bien sûr, non non n'insistez. L'aventure se termine sur un tome plein d'humanité, un des plus réussi sans doute le plus beau. Un ami s'en va. Repose-toi, Kurt.

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