Javier Reverte : banderas en la niebla

Décembre 1936. L'Espagne brûle dans une guerre féroce et, dans de nombreux endroits, les gens se battent ville par ville, maison par maison. Sans se connaître ni même se rencontrer, deux hommes d'origines très différentes vont se retrouver liés par le sort: une confrontation sanglante dans les montagnes Jaén de Lopera, où le destin unira à jamais leurs noms. José García Carranza, "El Algabeño", est un torero sévillan, coureur de jupons et falangiste, qui rejoint les rebelles dès la première heure et participe activement à la répression du peuple andalou à la tête des "cavaliers" d'extrême droite. John Cornford, étudiant à l'Université de Cambridge et arrière-petit-fils de Charles Darwin, est un jeune poète imprégné d'un esprit romantique qui, en plein stalinisme, devient l'un des premiers volontaires à s'enrôler dans les Brigades internationales. Le dessin de leurs biographies, magistralement dessiné par Javier Reverte, nous montre deux des visages de ce conflit épique de guerre: celui d'une Espagne traditionnelle plongée dans un monde de valeurs passées et celui de quelques jeunes qui, imprégnés d'idées révolutionnaires , est venu combattre l'Espagne.

"L'intérêt du livre de J Raverte , Banderas en la niebla , c'est l'approche différente de l'auteur son parti pris de parler de la guerre civile espagnole autrement à travers les portraits croisés de deux personnages ayant réellement existés et leurs fins tragiques au cours d 'une même bataille qui opposât les deux camps ."(citation de Berquinoise). Ceci dit on peut aussi trouver cette construction très inspiré de celle des thrillers souvent construits sur ce principe d'alternance (un chapitre pour l'enquêteur ,le suivant pour l'assassin par exemple).Le récit est intéressant : le travail des brigadistes pendant la guerre civile et un portrait fidèle de l'occupation de l'Andalousie par l'armée rebelle commandée par Queipo de Llano. Certains personnages savoureux. Et le fait que les deux protagonistes aient exister rends l'histoire plus fine. Les batailles sont assez bien racontés même si elles n'apportent rien de nouveau au genre. J'ai préféré dans la dernière partie la façon réaliste de la description de la la répression dans la campagne andalouse