Don Winslow : la frontière


 

Art Keller, ancien agent de la DEA, est recruté par le sénateur républicain O’Brien pour participer à une opération officieuse au Guatemala : aider le cartel de Sinaloa, dont la mainmise sur le Mexique assure un semblant de stabilité à la région, à se débarrasser d’une organisation rivale sanguinaire, Los Zetas. La rencontre organisée entre les dirigeants des deux cartels tourne au bain de sang : les trafiquants s’entretuent et le parrain de Sinaloa disparaît.

Keller retourne alors au Mexique, où il retrouve la femme qu’il aime, Marisol. Maire d’une petite ville, celle-ci résiste vaillamment aux cartels, malgré la tentative d’assassinat qui l’a laissée infirme quelques années plus tôt.
Quand O’Brien propose à Keller de prendre la tête de la DEA, il y voit l’occasion de lutter contre les organisations qui sèment la mort en Amérique. Il accepte.


Après quatorze années consacrées à l’écriture de la trilogie Cartel, Don Winslow conclut l’épopée d’Art Keller avec un réquisitoire sans appel contre la gestion corrompue de la guerre anti-drogue par les gouvernements en place – et les responsables politiques fantoches comme Donald Trump.

La conclusion explosive et plus qu'attendue de la trilogie "La griffe du chien". Que faire quand il n'y a plus de frontières ? Quand les lignes que vous pensiez exister ont disparus ? Comment rester debout quand on ne sait plus vraiment de quel côté on est ? La guerre contre les cartels mexicains s'est déplacé aux U.SA . Depuis quarante ans, Art Keller est en première ligne du plus long conflit de l'histoire des États-Unis : la guerre contre la drogue. Son obsession de vaincre le baron de la drogue le plus puissant, le plus riche et le plus meurtrier du monde - le chef du cartel de Sinaloa, Adán Barrera - lui a coûté des cicatrices physiques et mentales, a fait mourir des personnes qu'il aimait et lui a même pris une partie de sa vie et de son âme (deux premiers volumes "la griffe du chien" et "Cartel" . Maintenant, Keller est aux commandes de la DEA seulement pour essayer de trouver comment détruire l'hydre tentaculaire du narco trafique qui ,maintenant qu' Adan Barrera n'est plus là c'est en fait multiplié faisant naître  quantité de nouveaux candidats à la place de chef suprême du trafic et qui apportent encore plus de chaos et de destruction. Mais ce n'est pas tout. L'héritage de Barrera c'est  une épidémie d'héroïne (et l'apparition du trafic de médicaments ..) qui ravage les États-Unis comme jamais. Keller fonce pour arrêter ce flux meurtrier mais il propose non plus de s'attaquer aux fournisseurs mais au acheteurs c'est à dire à de grandes entreprises et à des personnes très influentes, alors qu'Obama va laisse place à Trump cet proposition n'est pas bien accueillie du tout . Il va se retrouver entouré d'ennemis, de gens qui veulent le tuer, de politiciens qui veulent le détruire et pire encore : une nouvelle administration qui s'arrange très bien des trafiquants de drogue  (tout en se proposant de construire un mur...) qu'il veut détruire. Art Keller est en guerre non seulement contre les cartels mais aussi contre son propre gouvernement. La longue lutte lui a appris plus qu'il ne l'avait jamais imaginé, maintenant il va apprendre une dernière leçon : il n'y a pas de frontières. Une histoire passionnante de vengeance, de violence, de corruption et de justice.
Merveilleuse dernière partie de la trilogie, la dureté du monde de la drogue portée cette fois au  niveau politique, racontée  de manière violente  et déchirante. Un roman intense, haletant avec une intrigue incroyable... Un roman qui vous retourne le cœur et l'estomac et ne les lâche pas tout au long de ses 951 pages (qui se lisent sans faire ressentir de longueur). Totalement recommandable.
De grands dialogues ,de grands personnages.
Je n'est rien lu d'aussi fort depuis James Ellroy il y a 20 ans.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lonsam Studio photo gay japon

Bret Easton Ellis : Les éclats 2023.

Jean Desbordes