Zarca : Paname underground

Prix de Flore 2017.
"Paname Underground" de "Zarca" : 7,5/10. Où s’arrête le réel, où commence la fiction ? Zarca raconte les coulisses du guide des bas-fonds parisiens qu'il rédige depuis 2016. Love Hotel de la rue Saint-Denis, Afghans du Square Villemin, Belleville des lascars, La Chapelle des toxicos, backroom sordide de Montparnasse, QG des fachos de la Rive Gauche, combats clandestins à porte d'Aubervilliers… L’auteur enchaîne les rencontres et les substances pour raconter le off de la capitale. Mais la virée parisienne se transforme en spirale de défonce et de rage quand Zarca est victime d’une tentative de meurtre et que sa frangine de cœur succombe à une overdose. J'ai été tenté pendant les 100 premières pages d'arrêter. Ne connaissant absolument pas l'argot ou le verlan je ne comprenais pas un mot sur 5. Et j'essayai de deviner ce que c'est mots voulaient dire. Je passais 15 minutes à essayer de triturer tel ou tel mot pour en déduire le sens parfois avec bonheur d'autres fois sans résultat. Et même d'essayer de retrouver le sens de mots en verlan avant de m'apercevoir...qu'ils étaient écrits normalement;;; Pis enfin je suis rentré dans le livre quand j'ai compris qu'il n'était nullement nécessaire de comprendre le vocabulaire et les expressions pour comprendre le tout. Et si j'ai trouvé la première partie qui est en quelque sorte une mise en abime d' un guide touristique que le narrateur veut réaliser sur le Paris bien pourrave des quartiers chauds, la deuxième est aussi glauque, violente que terrifiante: Une autofiction qui se transmue en enquête. Une fois n'est pas coutume, le livre étant très loin de mes habitudes littéraires je préfère m'effacer devant les mots de critiques littéraires plus spécialisés que moi et qui me semblent taper juste : "roman « glauque, trash, fascinant » à l'écriture "crue, brute, rythmée, enrobée de l’univers urbain" a-t-on écrit de du premier roman de cet auteur (le boss de Boulogne) mais qui me paraît tout aussi justifié pour "Paname underground". Quand au magazine Les "Inrockuptibles" il qualifie le roman de « thriller halluciné porté par un style oral qui plonge dans les cloaques de la capitale »C'est bien vu. J'ai lu quelqu'un qui comparait l'inventivité de l'écriture à celle de Burgess dans "Orange mécanique". J'ai lu aussi que c'était "du Virginie Despentes mais en beaucoup plus hard". Très intéressante aussi la remarque de "aldorus" dans "sens critique :Un livre à la fois facile et difficile d’accès. Facile, parce que sa narration est fluide, parfois trop fluide, voire simplette. Difficile, pour ce qu’il raconte, ce qu’il montre, la face B sordide et dégueulasse de ce qui n’est finalement pas tant la ville-lumière que ça. Facile et difficile à cause son langage, pour l’argot parigot/youv qui s’y étale par galettes cent fois plus grasses que chez Simonin ou San-Antonio, ou encore ce livre est une "version no go zones, clash et dirty de la Ville Lumière. Enfin de compte j'ai bien aimé.

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