Gore Vidal : Un garçon près de la rivière. 1949.

"Le garçon près de la rivière" de "Gore Vidal". 1948 Un indispensable de la culture gay toujours aussi agréable à lire de nous jours même sans l'effet scandale de l'époque. Titre original : "the city and the pilar" Deux adolescents, Jim Willard et Bob Ford, découvrent l'amour physique avant de se séparer à la fin de l'été. Pendant les années qui suivent, au cours d'un périple américain qui le mènera à vivre sur un cargo au large de l'Alaska, puis chez une star d'Hollywood dans les années 30, et à New York parmi les écrivains du Village, Jim Willard tentera de retrouver le moment de grâce qui a marqué la fin de son enfance. Un garçon près de la rivière (titre original : The City and the Pillar) est le troisième roman de Gore Vidal, publié en 1948.Achevé dès 1946, le roman n'est publié que le 10 janvier 1948, dans une version légèrement expurgée, après que l'auteur a essuyé plusieurs refus de la part d'éditeurs. La version intégrale de l'œuvre paraît à l'occasion de l'édition de poche dans les années 19501. En 1965, Gore Vidal publie une version révisée et définitive, où il retire surtout des passages qu'il juge trop mélodramatiques ou introspectifs. Et ou il change la fin. Pourquoi ce livre marque un tournant dans l'histoire de la représentation gay? L'ouvrage crée un grand scandale à sa parution, étant le premier roman américain dont les protagonistes, ouvertement homosexuels, n'ont pas de destinée malheureuse à la fin de l'histoire pour avoir défié les conventions sociales (mort, maladie, scandale, etc...).L'un des thèmes principaux du roman est la représentation de l'homme homosexuel comme masculin. Vidal avait l'intention de briser le moule des romans qui, jusque là, représentaient les homosexuels comme des travestis, des ringards solitaires ou des efféminés. Vidal fait intentionnellement de son protagoniste un athlète fort pour défier les superstitions sur le sexe aux États-Unis. Pour approfondir ce sujet, Vidal a écrit le roman dans une prose objective et simple, pour transmettre et documenter la réalité. Le New York Times refuse de critiquer et de publier des publicités sur le roman. En outre, Gore Vidal ne reçoit aucune critique de la plupart des journaux et magazines américains plus de six ans après la parution du roman. Avec, ce roman, Gore Vidal en avance sur son temps est le premier a représenter l'homosexualité de son héros de manière complètement positive . La transgression que ce roman impliquait, en posant de manière crue et sans équivoque l'histoire d'amour entre deux hommes, détermina la vie de Gore Vidal : de jeune promesse politique il devint un écrivain censuré par la critique, mais pas par le public, qui fit son livre un best-seller. Sans aucun doute, c'est une œuvre emblématique pour toute une génération qui, grâce à des contributions comme celle de Gore Vidal, a enfin pu se réaffirmer et revendiquer un espace de liberté qui lui était jusque-là refusé. le roman a des tas de scènes très fortes et une fin… pour le moins surprenante… (celle de la deuxième version est d'ailleurs bien meilleure). Ce roman assez court est écrit dans une prose lucide, concise et efficace. En 54 Vidal écrit cette histoire d'un garçon homosexuel, sans prétention ni charabia mièvre et sans la mesquinerie, l'opportunisme, la lascivité et l'auto répression qui sévissent encore dans ce monde aujourd'hui et nous apprends à aller de l'avant mais sans perdre nos valeurs. Le protagoniste fait partie de ces personnages qu'on n'oublie pas." #henrimesquida #cinemaelitteraturegay

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