Anthony Shaffer : Absolution. 1979

"Absolution" est un roman de suspens et un policier noir d' "Anthony Shaffer". 1979. Célèbre dramaturge et scénariste anglais a écrit le scénario d' « Absolution », film d' "Anthony Page", avec "Richard Burton" dans le rôle du père Goddard. Puis il en a proposé cette novélisation. (Je n'est pas encore vu le film, paraît-il excellent...mais je vais le chercher…). La préface de "Claude Chabrol" est fort utile à lire: Il y est rappelé qu'"Anthony Shaffer" écrivit le scénario de "le limier", qui fut le dernier film de Joseph Mankiewicz! de quoi éveiller les papilles policières car ce film m' a toujours fasciné par son intrigue perverse et labyrinthique.... Si l’on ne sait pas où l'écrivain veulent nous mener dans la première partie, une ambiance lourde, pesante, pour ne pas dire glauque se fait ressentir quasiment instantanément. Le rigide jésuite, Père Goddard, dans cet environnement strict et asphyxiant entame un combat entre le bien et le mal lorsque qu'il se sent attiré par l'un de ses élèves, "Benjamin Stanfield", adolescent riche, brillant et provocateur. Et il y ausi la tête de turc de l’établissement "Arthur Dyson", que Goddard déteste ouvertement... Entre Goddard et Benji, un trouble jeu s'installe, ou dès le début on sent qu'il est question d'amour certes platonique mais passionnel , l'adolescent soulevant des questions auxquelles le père peine à répondre : Le sexe ? Un instinct donné par Dieu qui doit être gardé précieusement jusqu'à ce qu'il soit utilisé en accord avec le Saint-Sacrement (le mariage quoi !). L'absolution ? Un moyen utilisé par Dieu pour pardonner nos péchés qui n'efface pas le péché mais la culpabilité liée à celui-ci. C'est un acte de pardon altruiste de la part de Dieu. Mais c'est finalement un étrange triangle qui s'installe entre les trois personnages s’installe. L'arrivé d'un quatrième personnage un jeune homme qui demande à faire des travaux de jardinage qui semble beaucoup plaire (jusqu'à quel point) Benji, et par conséquent déplaire profondément au père Goddard va déclencher un tsunami pervers et meurtrier... Alors, "Absolution" plonge dans les sujets délicats de la foi et la religion pour mieux parler des déviances humaines, une fois que le Père Goddard ait longuement parlé avec sa classe du concept catholique de la confession, notamment du fait qu’un prêtre catholique ne peut pas briser le sceau de cet acte, même si cela inclut un crime grave ou un meurtre... On retrouve cette implacable mécanique qui a fait le style reconnaissable du scénariste, qui prend le spectateur à la gorge d’entrée de jeu et qui ne fait que resserrer sa pression jusqu’au dénouement absolument ébouriffant et totalement inattendu. Comme dans "le limier "Shaffer" livre ici un chef-d'œuvre pessimiste plein de perversité, dérangeant, sadique et cruel (avec un personnage à l'esprit véritablement dérangé esprit dérangé), et s'avère à nouveau un grand maître en matière de manipulations dans ce roman aux qualités de construction, de style et d'intrigue indéniables. #henrimesquida #cinemaetlitteraturegay

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