Emerald Fennell : Saltturn

"Saltburn" est un thriller satirique et dramatique d’ "Emerald Fennell". 2023. L'étudiant "Oliver Quick", qui peine à trouver sa place à l'université d'Oxford, se retrouve entraîné dans le monde du charmant et aristocratique "Felix Catton", qui l'invite à "Saltburn", le vaste domaine de sa famille excentrique, pour un été inoubliable… Emerald Fennell renforce son style cinématographique avec un drame imparfait mais délicieusement étrange et assez audacieux Saltburn est méchamment tordu, séduisant et sobrement satirique "Il a de la force, du dynamisme et du style, même si le scénario est classique et assez prévisible. On pense en le voyant à un mélange de « retour à Brideshead" de " Evelyn Waugh" (voir la chronique du livre dans ce groupe) et aux aventures du "Ripley" de "Patricia Highsmith". Le film est explosif, et le résultat est une aventure captivante et narrativement percutante. Saltburn est un film assez long mais il est toujours divertissant. Fennell prend des décisions audacieuses au cours de ces deux heures : en particulier, une coupure narrative rapide à la fin semble cruelle mais, lorsque le sacrifice mène à la séquence finale de la danse tout peut être pardonné. Et certaines scènes sont assez fortes pour devenir inoubliables (la baignoire, la scène sur la tombe) c qui transcende je pense le scénario trop classique. La clé du succès du film réside pour beaucoup dans l'élasticité de "Barry Keoghan" : son visage et ses yeux peuvent bouger avec une ombre, et il est impossible de concevoir qu'un autre jeune acteur ai l’air aussi dangereux que ça.t On est loin aussi, du film de « grande classe à la campagne anglaise (les James Ivory) ou les films sur Oxford »’), »ce n’est pas ce qui intéresse la cinéaste. Félix peut montrer du doigt les Rembrandt et les Holstein mais la visite du château manoir se fait en 5 minutes(vertigineuses) et c'est ainsi que le film montre la richesse du lieu comme il s’intéresse davantage à l’eau du bain de Félix qu’aux jardins ou au pique-niques à l’anglaise. Ce que Fennell veut décortiquer ce sont ces personnages, "Keoghan" et "Pike" surtout. "Saltburn" n'a pas un scénario vraiment original mais c't la manière dont l'histoire est racontée qui rend cette œuvre délicieusement irrésistible. Un thriller psychosexuel pervers de premier ordre, un ton et des scènes transgressives sur la richesse, la différence entre les classes et le désir pervers. #henrimesquida #cinemaetlitteraturegay

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