Roman : Taram Boyle : Les amours contre nature. 2023.
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Le dixième roman de Taram Boyle, délicat et sensible, inspiré de faits réels, poursuit son exploration des fantasmes et des tabous masculins. Avec ce nouveau volume, l'écrivain gay confirme son habileté à raconter naturellement les situations les plus inattendues.
Passionné d'égyptologie, Abad paie ses études grâce à des rencontres tarifées très particulières. L'arrivée en France de son cousin Gibran va bouleverser son quotidien. Celui-ci a toujours été son modèle et son protecteur. Mais il va bientôt découvrir les activités secrètes d'Abad. Leur relation fraternelle va prendre une tournure scandaleuse au détour de confidences qui pourraient bien ébranler toute la famille...
Cette belle romance traite de la difficulté de s’assumer en tant que gay lorsque l’on est plongé dans une société qui nous répète depuis notre enfance que l’homosexualité est contre nature et que l’on essaie de nous inciter à avoir honte de nos désirs et de ce que nous fessons avec note corps : Ici on se retrouve dans le milieu maghrébin avec deux personnages qui vont évoluer jusqu’à devenir amants. Qui plus est ils sont cousins.
Taram Boyle explique que les belles histoires gays à propos d’arabes sont rares. Son meilleur ami venant d’Algérie il voulait lui faire ce présent parce que l’un comme l’autre en ont marre des clichés sur les rebeu cas-sociaux des cités qui cassent du Pédé.
L’histoire est basée sur plusieurs faits réels compilés afin de construire une histoire cohérente et pleine de rebondissements. « la relation incestueuse entre les héros, le beau-frère violeur encouragé par la famille (un beau personnage de salaud)…
Le roman tourne autour du BDSM mais très soft.
Une des particularités du roman ce sont la présence de quelques passages se déroulant dans l’Egypte ancienne qui apportent une touche d'irréel romantique pas du tout superflue. Et permets un final en apothéose vient sublimer cette histoire touchante d'un amour qui n'a rien de "contre-nature".
L’écriture est fluide et solitude, parfaitement adapté au roman.
Le message clair : « La seule chose qui est contre nature c’est la haine ».
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