Andy Warhol et Paul Morrissey : Lonesome Cowboys. 1968.

Western à thème gay et indépendant de type « Art et Essai ». Dans le Far West, Ramona Alvarez et son infirmière perpétuellement droguée rencontrent cinq cow-boys homosexuels. Les sept membres du groupe convoitent un bel homme solitaire, à l'exception du shérif travesti, qui ne se soucie que de ses vêtements. Atteignant un point de libido incontrôlable, les cow-boys violent Ramona. Plus tard, celle-ci parvient à avoir des relations sexuelles avec l'homme solitaire et, dans un moment d'extase post-sexuelle, elle lui propose de former un pacte de suicide. Lhomme solitaire solitaire rejette cette idée et l'abandonne, s'en allant vers le coucher du soleil avec un des autres hommes. Certains critiques de l'époque ont qualifié ce film d'œuvre avant-gardiste et révolutionnaire. Certes le tandem ... rompt avec tout langage cinématographique convenu, avec la morale puritaine et Warhol démolit le mythe du cow-boy en brisant l’iconographie masculine qu'on y associe.
L’objectif était clairement de transgresser les normes sociales strictes en montrant de la nudité, du sexe "explicite", de la drogue, des relations homosexuelles et des personnages transgenres ; des thèmes inacceptables pour la société de l'époque, si bien que certains cinémas où il était projeté furent perquisitionnés par la police, et ses spectateurs arrêtés pour obscénité, comme à Atlanta, où il la bobine fut confisqué et remplacé par celle « D' Autant en emporte le vent » dans un cinéma d'un centre commercial. C'est dans l' atmosphère de liberté sexuelle, encouragée par Warhol lui-même de son "studio "the factory", ou on célébrait des mariages entre drag Queens, où l'amour libre était à consommer sur place était encouragé, que Warhol a réalisé son film. Avec ses « Warhol Superstars » telles que Viva, Mead, Emerson et le très beau Joe Dallesandro, et aussi des membres de « The Factory », clique de stars du porno, de toxicomanes, de drag-queens, de musiciens et de libres penseurs... Avec un budget de 3 000 $, Warhol a réalisé une satire du western hollywoodien, en convainquant un groupe de riches gosses de s'impliquer dans un film et de se mêler à un groupe de toxicomanes et d'homosexuels. Le film a été réalisé avec l'aide de Paul Morrissey, alors que Warhol était en convalescence après l'attentat contre sa vie perpétré par Valerie Solanas le 3 juin 1968n (voir ma critique du film "I shot Andy Warhol": https://www.facebook.com/groups/424599729505921/search/?q=I%20shot%20Andy%20warhol ...) Mais bon, si le tournage a du être quelque chose , le résultat me laisse pour le moins songeur. Bien sûr j'ai vu pour la première fois ce film 20 ans après sa sortie et c'est toujours difficile de juger ou d'imaginer ce que les spectateurs de l'époque ont bien pu ressentir.
Tel quel je trouve ça très mauvais, même pas drôle ou excitant , à la limite du supportable. Tout simplement mauvais. Mais bon je lis par exemple une critique sur IMDB dont je traduis un extrait : "Le cinéma vérité à son meilleur. Tous les sifflements et les craquements de la bande sonore sont intentionnels. Ils font partie intégrante de l'œuvre. Tout comme le jeu des acteurs et les premiers montages. Ce film est fascinant à bien des égards. Il préfigure toutes les émissions de téléréalité d'aujourd'hui. Tout simplement splendide". Si vous aimez les autres films de Morrissey/ Warhol (trash, Heat, Fresh...) vous pourrez certainement apprécié celui-là. J'avoue je n'en aime aucun.
#henrimesquida #cinemaetlitteraturegay

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