Brigitte Aubert le miroir des ombres






Née en 1956 à Cannes, Brigitte Aubert grandit au cœur du Festival international du cinéma : ses parents exploitent le cinéma Olympia

On connaît peu de choses sur la naissance de Louis Denfert. Il a été abandonné et recueilli par le capitaine Gustave Denfert, "Terre-neuvas de génération en génération"1. Louis a été "trouvé à fond de cale, près de la réserve à charbon. Le nourrisson était emmitouflé dans une couverture usée, mais propre. Une petite bourse, accrochée à ses langes, contenait un louis d'or, d'où son prénom, et un court message, curieusement rédigé en anglais : God bless you" . Gustave Denfert va le ramener chez lui, dans un village normand, où il vit avec Nicette, sa fille de 8 ans et Louis va être élevé comme le fils de la famille. Gustave Denfert meurt en 1885. Nicette habite toujours en Normandie avec son mari et ses enfants.
Journaliste au Petit éclaireur, il est affecté aux affaires sportives et aux "chiens et chats écrasés" jusqu'à ce que son patron l'envoie à Dijon couvrir le meurtre d'une jeune anglaise assassinée dans le Paris-Marseille (Le miroir des ombres). Cette première mission lui donne le goût des enquêtes criminelles.
Quant il ne fouille pas dans les archives du journal à la recherche d'un meurtrier en série, Louis se passionne pour le sport, et plus spécifiquement pour le cyclisme. Il est fasciné par les vélos et s'est d'ailleurs offert une bicyclette Humber.
Physiquement, Louis a une carrure solide. Emile Germain assimile sa stature à celle de Bob Fitzsimmons, champions du monde de boxe des poids moyens en 1891. Camille le surnomme son "petit tsar" ou son "joli Ruskoff" "à cause de ses cheveux blonds et de ses traits slaves, mais surtout de ses yeux d'un bleu si pâle qui'ils en semblaient presque transparents".

En 1891, Louis Denfert, jeune et impétueux reporter au Petit Eclaireur, ronge son frein entre chroniques sportives et articles mineurs lorsqu'il est envoyé en reportage à Dijon sur une affaire au parfum de scandale : une honorable gouvernante anglaise a été retrouvée, dans le train de nuit Paris-Marseille, sauvagement égorgée et démembrée. Ce meurtre aurait-il un lien avec la disparition, un an auparavant, dans le même train, de Louis Aimé Augustin Leprince, un inventeur franco-anglais qui venait de mettre au point un appareil de projection d'images révolutionnaire ? Louis était impatient d'en découdre, il va être servi ! Brigitte Aubert plonge au cœur de la glorieuse épopée des pionniers du cinématographe. Dans les coulisses de la lanterne magique, péripéties, mystères et drames se succèdent à un train d'enfer !
Brigitte Aubert fait ici une incursion dans un univers très différent de celui dans lequel elle évolue habituellement.Elle nous emmène sur les traces d'un journaliste au XIXeme siècle qui mène une enquête concernant un crime assez horrible commis dans un train. Avec les moyens d'investigation de l'époque, le voila parti à la recherche de l'assassin de Paris à Londres, assistant au passage au début du cinéma.
Assez technique, manquant de rythme, ce roman ne m'a pas passionné.. Malgré les personnages comme toujours bien décrits et ici assez sympathiques, l'ensemble ne devrait plaire qu'aux passionnés de l'univers européen du XIXème siècle car il faut reconnaitre la richesse des descriptions et la qualité des recherches faites par l'auteur pour camper de façon crédible son intrigue dans cette époque.
Il s'agit du premier roman d'une série qui aujourd'hui en comporte trois, dans lesquels on retrouve à chaque fois Louis Denfert, le reporter ambitieux et débrouillard.

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