très critiqué (mal écrit, putassier,egocentré, plagiat...),je retiendrai de ce roman l'humour,la satire, et un moment de lecture très agréable.


RÉSUMÉ DU LIVRE

Qu'est-ce qui ne va pas dans la vie de Benjamin ? Quadragénaire aux muscles saillants, journaliste au quotidien libéral Le Gaulois, parisien d'une espèce particulière, celle des bobos-gays, Benjamin n'aurait en apparence que des motifs de satisfaction. Hélas, il a des certitudes vacillantes et son journal passe entre les mains d'un industriel obtus, qui va lui proposer une promotion, piège inéluctable où ses illusions de liberté vont s'échouer. C'est que Benjamin ne se reconnaît dans aucune communauté, ni la future cour qui se presse autour deSarkozy (nous sommes avant l'élection présidentielle), ni le ghetto doré du Marais. Benjamin est différent, il apprendra donc, à ses dépens, qu'au-delà d'une certaine limite, son ticket d'entrée dans la bonne société n'est plus valable...Roman satirique, dans la veine d'Armistead Maupin, traversée de communautés étanches entre elles, portrait acide du journalisme qui court à sa perte, de la condition gay décrite en fraternité fictive, d'une France qui déraille et qui grince. C'est drôle, irrévérencieux, polémique : l'auteurn'épargne rien ni personne, à commencer par lui-même.

Au royaume des aveugles, les critiques littéraires peuvent être borgnes. Et répéter inlassablement que ‘Ticket d'entrée’ de Joseph Macé-Scaron est un roman à clés. D'accord cette "fable dite par un idiot", par le directeur adjoint de la rédaction de Marianne, patron du Magazine Littéraire et "hyper-chroniqueur" cathodique en l'occurrence, ouvre le coffre aux secrets d'un grand quotidien national, "Le Gaulois". Et la porte derrière laquelle se tient son industriel de patron, "Charles Sabot". Une porte si basse, pour reprendre l'expression du Duc de Lévis, qu'il faut y rentrer en rampant. Soit sur ce lourd trousseau, un pass permet de se glisser dans les backrooms du Marais et tous ces lieux où les gays grégaires s'agglutinent. Mais on voudrait voir des masques quand il ne s'agit que de mantilles. L'auteur ne fait en effet pas mystère de ses préférences sexuelles. Et, tenez-vous bien, il est journaliste, passé par bien des titres dont Le Figaro... Bref, au jeu des sept erreurs, l'on préfère ne retenir que la haute portée satirique de ce ‘Ticket d'entrée’ dont le héros va connaître les splendeurs et les misères du monde médiatico-politique. Car il y a du Lucien de Rubempré chez ce Benjamin Strada. Son Vautrin se nomme Renaud Wallace, vieil amant pervers à la pointe du consulting qui va appuyer sa candidature à la tête du "Gaulois Magazine". Le début de la fin. L'occasion pour Joseph Macé-Scaron de dresser le portrait d'un bel indécis, personnage comme aimait à les peindre Emmanuel Bove. Tout en se prêtant à un délicieux exercice, et souvent hilarant, d'autodérision. Tout y passe : les lâchetés du petit peuple des rédactions parisiennes, celles des courtisans politiques, les travers de la communauté homo qui se damne pour un concert de "Chantal Goya aux Follivores"... Jusqu'au portrait de l'actuel locataire de l'Elysée auquel Strada finira par déplaire. Notre héros a-t-il été victime de son ambition ? Faudrait-il encore que ladite ambition porte un nom, soit pleinement identifiée. Et, ce ne sont pas les séances chez le psy, ce charlatan de "Pinçon-Blanchart", qui lui permettront d'en savoir plus. De se regarder enfin en face. Seule l'épreuve des années pourra lui ouvrir les yeux car, écrit joliment Macé-Scaron, " le temps finit toujours par révéler la substance des comédies qu'on se joue." Et s'il n'y avait qu'une (phrase) clé à ce roman, une seule, on vous conseille vivement d'attendre la page 330 pour la découvrir.

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