Peste & Choléra Patrick Deville





Très bon sujet dans le style biographie romancé avec une écriture que je trouve un peu précieuse et parfois trop allusive.


Parmi les jeunes chercheurs qui ont constitué la première équipe de l’Institut Pasteur créé en 1887, Alexandre Yersin aura mené la vie la plus mouvementée. Très vite il part en Asie, se fait marin, puis explorateur. Découvreur à Hong Kong, en 1894, du bacille de la peste, il s’installe en Indochine, à Nha Trang, loin du brouhaha des guerres, et multiplie les observations scientifiques, développe la culture de l’hévéa et de l’arbre à quinquina. Il meurt en 1943 pendant l’occupation japonaise. Pour raconter cette formidable aventure scientifique et humaine, Patrick Deville a suivi les traces de Yersin autour du monde, et s’est nourri des correspondances et documents déposés aux archives des Instituts Pasteur.
Le site fut découvert par le célèbre médecin Alexandre Yersin lors d'une de ses premières expéditions. Il y installa un sanatorium avec l'aide de Paul Doumer pour permettre, entre autres, aux coloniaux de récupérer des fatigues dues au climat tropical. Sa devise latine est d'ailleurs Dat Laetitiam Aliis Aliis Temperiem qui signifie « Elle donne aux uns la joie, aux autres le bon temps. »


Patrick Deville a été couronné lundi 5 novembre par le prix Femina pour Peste & Choléra (Seuil), formidable épopée sur le destin d'un homme d'exception, Alexandre Yersin, explorateur en blouse blanche parti au bout du monde découvrir le redoutable bacille de la peste.
Chercheur à l'Institut Pasteur, né dans le canton suisse de Vaud en 1863 et mort 80 ans plus tard à Nha Trang, dans l'actuel Vietnam, alors partie de l'Indochine française, Alexandre Yersin avait tout pour fasciner le romancier. Lui-même voyageur impénitent et esprit cosmopolite, Patrick Deville, né le 14 décembre 1957, a vécu dans les années 1980 au Moyen-Orient, au Nigeria, en Algérie, après des études de littérature et de philosophie. Dans les années 1990, il a séjourné à Cuba, en Uruguay, en Amérique centrale.

UN HÉROS VOYAGEUR                              


Son héros travaille sur la tuberculose et la diphtérie à Paris, où il est arrivé à l'âge de 22 ans. Il découvre la toxine diphtérique et fait partie de ces Pasteuriens téméraires, souvent étrangers, qui entourent le vieux Louis Pasteur. Savant aux semelles de vent, Yersin part en Extrême-Orient, se fait marin, explore la jungle, voyage en Chine, à Aden, à Madagascar. Le tout entrecoupé de séjours parisiens. De retour en Asie, il découvre le bacille de la peste lors de la grande épidémie de Hong Kong en 1894. A Canton, il est le premier médecin à guérir un pestiféré.
Robert Kock

Il est aussi le premier à développer en Indochine la culture de l'hévéa, devient le roi du caoutchouc et travaille avec Michelin. Il est encore le premier à planter des arbres à quinquina et cultive la coca, alors plante médicinale. Pour raconter cette formidable aventure scientifique et humaine, déjà Prix du roman Fnac 2012, l'écrivain a suivi les traces de son héros autour du monde. Il s'est aussi plongé dans les milliers de lettres échangées par "la bande des Pasteuriens", conservées aux archives des Instituts Pasteur.
Pierre Roux

Institut pasteur Phuong huy
Le sujet de ce "roman" est très intéressant et très instructif. Le destin d'Alexandre Yersin est exceptionnel. Il aurait pu être un grand savant au fond de son laboratoire... Il aurait pu être un explorateur dans les jungles d'Asie... ou un médecin des pauvres... Il a été tout ça et bien plus encore, et a trouvé la force de mener sa vie et ses recherches sans se lier à personne, au fond de l'Indochine loin des conflits mondiaux de cette première moitié du XXème siècle.                  
La démarche consistant à établir des parallèles entre sa vie et celle d'autres grands hommes qu'il a croisés est excellente mais aurait dû être plus développée. Le lecteur lambda trouve ses simples "évocations" un peu courtes et aimerait bien des compléments historiques plus explicites.
Pasteur

Ce roman de Patrick Deville est l'un des plus en vue de la rentrée littéraire 20122. Après avoir obtenu le prix du roman Fnac le 28 août 20123, il a été présélectionné dans la première liste de 12 romans en lice pour le prix Goncourt 20124 (puis dans les listes réduites à huit et à quatre romans5), des 14 romans pour le prix Medicis, des 13 romans pour le prix Renaudot6, et des sept romans du prix Décembre7.
Calmette (le C de B.C.G)
Le 5 novembre 2012, le roman est récompensé du prix Femina8. Deux jours plus tard, le roman est battu pour l'obtention du prix Goncourt par Le Sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari au deuxième tour de scrutin par quatre voix contre cinq et deux voix à La Vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker9.
N.B : Annam ;le nom a désigné un protectorat français, de 1883 à 1945, dans le centre de l'Indochine, le nord du Viêt Nam étant alors appelé le Tonkin, et le sud la Cochinchine. Le terme de Viêt Nam selon son usage moderne s'est imposé après 1945.

...’"il put, en une vie d’homme, découvrir le bacille de la peste, créer le deuxième Institut Pasteur en Indochine, explorer la chaîne annamitique, être à l’origine de la ville de Dalat, ouvrir l’École de médecine de Hanoï, introduire la culture de l’hévéa, du quinquina, etc.
Le touriste moyen ne connaît principalement de ses explorations que la découverte du site sur lequel fut fondée la ville de Dalat."

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lonsam Studio photo gay japon

Bret Easton Ellis : Les éclats 2023.

Jean Desbordes