Résumé :

Quittée par son mari, Lisa Trammel n’a soudain plus assez d’argent pour payer ses mensualités d’emprunt immobilier, et la Westland National Bank menace de saisir sa maison. Affolée, elle engage l’avocat Mickey Haller pour se défendre, mais révoltée par l’épidémie de saisies liée à la crise des subprimes, elle manifeste si souvent et si violemment contre sa banque qu’elle s’en voit interdire l’accès par la justice. Malheureusement pour elle et pour Haller qui espérait gagner du temps en faisant traîner les choses, le dossier se corse quand elle est brusquement accusée du meurtre de Mitchell Bondurant, un cadre dirigeant de la Westland retrouvé mort dans le parking de la banque. Au fur et à mesure qu’il monte un système de défense bien hasardeux, Haller découvre un certain nombre d’éléments qui vont le faire douter non seulement de sa cliente, mais aussi de lui-même et ce, jusqu’au verdict. Récit particulièrement brillant d’un procès – Michael Connelly connaît son code pénal sur le bout des doigts et sait les grandeurs et les faiblesses du système judiciaire américain –, Le Cinquième Témoin est aussi une fine analyse d’une crise des subprimes dont les conséquences se font encore sentir dans le monde entier. Comme le fait remarquer Marilyn Stasio dans le New York Times, Michael Connelly est un manipulateur averti et ce, pour la plus grande joie du lecteur.


je dois bien avouer que les ouvrages où il décortique les turpitudes de la justice américaine comme dans "Volte-face" par exemple, ne sont pas mes préférés. Difficile pour nous, pauvres Français qui nous plaignons déjà de la nôtre, de comprendre qu'aux USA, la culpabilité ou l'innocence de l'accusé a finalement peu d'importance et qu'un procès est plutôt un jeu de stratégie entre les avocats des deux parties.
C'est entendu, tous les lecteurs compulsifs de Michael Connelly en conviendront, l'avocat Mickey Haller n'a pas l'épaisseur psychologique ni le caractère tourmenté de l'inspecteur Harry Bosch. Le Cinquième témoin est un énième récit de procès qui passionnera ceux qui trouvent fascinantes les arcanes du système judiciaire américain et risque de laisser de marbre les autres par le luxe de détails procéduriers. Oui, c'est un polar convenu, bloqué entre les quatre murs d'un tribunal, mais qui se révèle diabolique par le talent de Connelly à scénariser son histoire, avec des rebondissements à n'en plus finir, jusqu'à la chute finale, cynique et narquoise. L'avocat de la défense est sympathique et retors, sa consoeur de l'accusation glaciale et ... retorse, le juge sévère et juste.Michael Connelly connait ses classiques et de ce point de vue là, c'est sans surprise. Aussi intéressant, sinon davantage, est le contexte dans lequel se déroule l'affaire. L'auteur, bien documenté, trace le portrait d'une classe moyenne américaine surendettée, prise à la gorge par les banques. Les subprimes expliquées aux nuls, si vous voulez. Un polar pédagogique qui n'oublie pas d'être efficace et riche en suspens. On prend volontiers. En attendant le retour de Harry Bosch ?

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lonsam Studio photo gay japon

Bret Easton Ellis : Les éclats 2023.

Jean Desbordes