Les mammelles de tirésias. (opéra-bouffe) d ePoulenc mise en scène Macha Makeieff





Vu le DVD Coproduction de l’Opéra de Lyon et de l’Opéra Comique. Joli spectacle. malheureusement la musique de poulenc reste pour moi un stress auditif

Les Mamelles de Tirésias est un opéra-bouffe en deux actes et un prologue de Francis Poulenc, ad

apté de la pièce homonyme de Guillaume Apollinaire Opéra-bouffe de Francis Poulenc d’après la pièce de Guillaume Apollinaire.
Précédé de Le Bœuf sur le toit. Ballet de Darius Milhaud. Argument de Jean Cocteau.
Création à l’Opéra de Lyon le 30 novembre 2010.et créé le 3 juin 19471 à l'Opéra-Comique



Lors d'un prologue devant le rideau de scène, le directeur de théâtre expose le sujet de la pièce et rappelle au public l'entière liberté de l'auteur. Acte I

Thérèse lassée de sa vie de femme soumise devient un homme du nom de Tirésias quand ses seins s’envolent comme des ballons. Son mari en est fâché, surtout quand elle l’attache et l’habille en femme. Pendant ce temps, deux ivrognes, Presto et Lacouf s’entretuent affectueusement et sont pleurés par la foule assemblée. Thérèse part à la conquête du monde, laissant son mari captif aux bons soins du gendarme, trompé par ses oripeaux féminins.

Tirésias lance une campagne contre la procréation ; il est acclamé par le peuple. Mais le mari, craignant de voir la France devenir stérile, fait le vœu de trouver le moyen de mettre au monde des enfants sans recours aux femmes. Lacouf et Presto revenus à la vie expriment intérêt et scepticisme. Acte II

Le projet du mari est un succès phénoménal : il a lui-même donné naissance à 40 049 enfants en un jour. Au journaliste parisien qui lui demande comment il peut nourrir toute cette portée, il explique que tous les enfants ont réussi dans leur carrière artistique respective et ont fait de lui un homme riche. Après avoir chassé le journaliste, il décide de créer son propre journal mais n’est pas satisfait du résultat.

Le gendarme annonce alors que les citoyens de Zanzibar meurent de faim à cause de la surpopulation. Le mari suggère de faire imprimer des cartes de rationnement par une diseuse de bonne aventure. Elle apparaît aussitôt, masquée, et prédit que le mari fertile deviendra multimillionnaire et que le gendarme stérile mourra dans une pauvreté extrême. Celui-ci essaie de l’arrêter mais elle l’étrangle et dévoile qu’elle n’est autre que Thérèse. Le couple se réconcilie, et toute la troupe, reprenant l'avertissement initial du directeur, harangue le public :

« Écoutez, ô Français, les leçons de la guerre
Et faites des enfants, vous qui n'en faisiez guère
Cher public: faites des enfants! »

Je retiendrai surtout la njene soprano Thérèse, La Cartomancienne : Hélène Guilmette
Tout et n'importe quoi

 

Guillaume Apollinaire, Francis Poulenc, Macha Makeïeff : trois univers congruents. On sait déjà les affinités qui existent entre les textes surréalistes de Guillaume Apollinaire et la fantaisie douce...

Quel Cirque !

     

On ne peut imaginer univers plus opposés que ceux que Francis Poulenc a mis en musique, entre ses fameux Dialogues des Carmélites et les plus rares Mamelles de Tirésias. A partir d’un ancien mythe... Après les superbes Dialogues des carmélites à Nice, ce sont les plus rares Mamelles de Tirésias qui occupent le haut de l’affiche à l’Opéra national de Lyon. Comme l’œuvre est brève, on lui a adjoint en guise de prologue un Foxtrot de Chostakovitch et le célèbre Bœuf sur le toit de . Musicalement l’enchainement fonctionne sans heurt et scéniquement, à son meilleur d’inspiration, rivalise de trouvailles visuelles. . Si certains gimmiks éculés agacent de prime abord (le petit chien, le Monsieur Loyal qui aboie son texte), on retrouve ensuite avec bonheur l’univers décalé, tendre et poétique des Deschiens dans un cirque qui semble contenir tout ce que l’Humanité recèle de singulier ou d’original. Comme un refuge pour ceux que la société -ou la norme- rejettent. Dans Le Bœuf sur le toit, «quelque part in Zanzibar» défilent entre le boxeur noir, les jumeaux jongleurs, le contorsionniste et les dresseurs quelques freaks, silhouettes émouvantes dans un univers visuel mi-fellinien, mi-dadaïste mâtiné d’une louche de Tati. Pur moment de bonheur que cabrioles de ce cheval facétieux bientôt rejoint par un authentique taureau étonnamment placide… Belle idée d’évoquer en images presque subliminales la tragédie de la première guerre mondiale, à l’origine du plus grand bouleversement artistique du siècle passé. Tout juste reprochera-t-on aux Deschiens version Makeïeff d’être un peu trop sucrés, sans la note grinçante, absurde ou mélancolique des grandes réussites en tandem avec Deschamps.
Moins réussie, Les Mamelles à proprement parler qui pour être riches en gags n’en demeure pas moins éloignée de ce que le délire surréaliste d’Apollinaire appelait. Gentillette, la mise en scène de Makeïef n’exploite guère le potentiel polémico-comique de cette parabole féministe qui devrait faire trépigner -d’aise et d’agacement- le spectateur. C’est tout de même fort drôle avec l’apparition en scène d’une ultra-performante machine à produire du lait pour les milliers d’enfants conçus par le mari.
 
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