Daniel Mendelsohn : Si beau, si fragile












The Lost        

PRESSE
« Une promenade littéraire dans un style éblouissant … Mendelsohn mêle les genres, entrechoque les références et produit ainsi de superbes étincelles … Il replace la critique à sa juste place.  »
—Joseph Macé-Scaron, Marianne
« Un des plus stimulants critiques de ce temps…impressionnant…N’attendons de Mendelsohn aucune cuistrerie, mais l’affirmation par son érudition et la vivacité de son écriture d’une pensée sans cesse en mouvement…touche au grandiose… »
Livres Hebdo
« La lecture du nouveau livre du New-Yorkais Daniel Mendelsohn, archétype de l’honnête homme épris de culture classique mais connecté à son temps, et jamais en retard d’une mythologies, fût-elle postmoderne, s’impose par ces temps de confusion institutionnalisée. »
—Christophe Ono-Dit-Biot, Le Point
« Un voyage au cœur de l’imaginaire et de la mémoire du célèbre critique new-yorkais, bien plus qu’un simple florilège de ses meilleurs articles…Passionné et engagé, tel est donc le Daniel Mendelsohn de Si beau, si fragile. Un Mendelsohn qui, à l’heure où la critique « laisse généralement un goût légèrement amer dans la bouche », décrypte, analyse, argumente, revient aux sources, au « kritês » grec et à sa rigueur quasi-judiciaire, comme pour sauver un navire qui aurait déjà pris l’eau.. »

Les thèmes développés dans ces critiques : 
SI BEAU, SI FRAGILE

traduit de l’américain par Isabelle D. Taudière

Célèbre en France pour Les disparus qui reçut le prix Médicis étranger en 2007, Daniel Mendelsohn est plus connu aux États-Unis pour son oeuvre critique d’une extraordinaire richesse : c’est, d’après la New York Review of Books, le «meilleur écrivain et critique » de notre temps. Le public français peut enfin découvrir aujourd’hui son travail qui fait sa réputation auprès du lectorat anglophone.

« Si beau et si fragile » – tel est, pour Mendelsohn, le secret de tout art poétique, l’«inévitable enchevêtrement de la beauté et de la tragédie », qu’ont inventé les Grecs. À travers ce recueil – de Marie-Antoinette de Sofia Coppola aux 300 de Sparte, de Quentin Tarantino à Philip Roth, de Thucydide à Almodóvar –, c’est une densité, un style, tout à fait les siens qu’on retrouve : l’érudition d’helléniste et le brio certes, son aptitude à l’admiration mais aussi aux jugements coups de poing, et surtout une originalité constante du regard, une passion à nous transmettre ce qui lui est le plus cher.
PRESSE
« Une promenade littéraire dans un style éblouissant … Mendelsohn mêle les genres, entrechoque les références et produit ainsi de superbes étincelles … Il replace la critique à sa juste place.  »
—Joseph Macé-Scaron, Marianne
« Un des plus stimulants critiques de ce temps…impressionnant…N’attendons de Mendelsohn aucune cuistrerie, mais l’affirmation par son érudition et la vivacité de son écriture d’une pensée sans cesse en mouvement…touche au grandiose… »
—Livres Hebdo
« La lecture du nouveau livre du New-Yorkais Daniel Mendelsohn, archétype de l’honnête homme épris de culture classique mais connecté à son temps, et jamais en retard d’une mythologies, fût-elle postmoderne, s’impose par ces temps de confusion institutionnalisée. »
—Christophe Ono-Dit-Biot, Le Point
« Un voyage au cœur de l’imaginaire et de la mémoire du célèbre critique new-yorkais, bien plus qu’un simple florilège de ses meilleurs articles…Passionné et engagé, tel est donc le Daniel Mendelsohn de Si beau, si fragile. Un Mendelsohn qui, à l’heure où la critique « laisse généralement un goût légèrement amer dans la bouche », décrypte, analyse, argumente, revient aux sources, au « kritês » grec et à sa rigueur quasi-judiciaire, comme pour sauver un navire qui aurait déjà pris l’eau.. »
—My Boox
TABLE
Préface à l’édition française
I. Héroïnes
Lost in Versailles (Marie-Antoinette)
Les femmes de Pedro Almodóvar (Volver)
Victimes à Broadway, I (La Ménagerie de verre)
Victimes à Broadway, II (Un Tramway nommé Désir)
Pas peur de Virginia Woolf (Les Heures)
Le roman de l’année (La Nostalgie de l’ange)
II. Héroïsmes
Une petite Iliade (Troie)
Les 300 de Sparte (300)
Ce n’est qu’un film (Kill Bill)
Les Juifs attaquent! (Inglourious Basterds)
Sur le départ (Un homme)
Alexandre, le film !
Le Magicien (Avatar)
III. Éros
La passion d’Henry James (Le Maître)
Les deux Oscar Wilde (L’Importance d’être constant)
Truman en son miroir (Lettres et nouvelles de Truman Capote)
Messages ailés (Angels in America)
Une liaison exemplaire (Brokeback Mountain)

IV. Guerres
Le 11 septembre au cinéma (September 11 et Vol 93)
L’ambition conquérante (L’Enquête d’Hérodote)
Théâtres de guerre (L’Histoire de Thucydide)
Transgression (Les Bienveillantes)

V. Vies Privées
Les unités de Constantin Cavafy
Assez parlé de moi (à propos des mémoires)
La comtesse et l’écolier (conte autobiographique)


En France, Daniel Mendelsohn est surtout connu pour son ouvrage Les Disparus, livre enquête sur la disparition d'une partie de sa famille en Pologne au début des années 40. Mais aux Etats-Unis, depuis une vingtaine d'années, c'est comme essayiste critique qu'il exerce , écrivant notamment dans la New York Review of Books et au New Yorker,. Comme il est depuis l'enfance curieux de tout , ce spécialiste au départ de lettres classiques écrit sur beaucoup de choses qu'il lui est donné de voir, entendre ou lire.
Ce livre rassemble 25 textes classés par thème .
Pourquoi ce titre, il l'explique dans la préface:
"Si beau, si fragile: ces deux adjectifs viennent d'une phrase clé des notes de production de l'une des plus grandes pièces de Tennessee Williams, La Ménagerie de verre , un drame sur la victimisation d'une jeune fille fragile tragiquement éprise de beaux objets qu'un rien suffit à briser: sa fameuse collection de figurines animales en verre qui donne son titre à la pièce et qui, bien entendu, constitue un symbole tout trouvé pour les thèmes de la délicatesse et de la fragilité, des illusions charmantes qui peuvent conférer un sens à notre vie et des nécessités dures qui peuvent les anéantir. Singulièrement, la phrase de Williams apparaît dans une indication scénique qui ne porte pas sur le décor de la pièce, mais sur un certain leitmotiv musical qu'il a à l'esprit et qui, écrit-il dans sa didascalie toujours très précise," exprime la vivacité de surface de la vie avec la tension sous-jacente du chagrin immuable et ineffable.. Quand on regarde un morceau de verre délicatement filé, on pense à deux choses: que c'est beau , et que c'est fragile. Ces deux idées devraient être tissées dans le thème musical récurrent."
"Je pense que si cette phrase obsédante m'a fait un tel effet la première fois que je l'ai lue , c'est parce qu'elle pose, avec une parfaite simplicité, l'inévitable enchevêtrement de la beauté et de la tragédie, caractéristique du Théâtre grec, et que je retrouve dans les oeuvres qui m'ont toujours le plus ému depuis les pièces d'Euripide jusqu'aux romans de Michael Cunningham, des films de la jeune réalisatrice américaine Sofia Coppola à ceux du maestro espagnol Pedro Almodovar. Comme le savaient si bien les Grecs, c'est cette fragilité ( parce qu'elle nous renvoie à notre propre mortalité) qui confère une résonance et un sens à l'infime part de l'univers qu'est notre vie. La nécessité, au bout du compte, de céder aux réalités dures et inexplicables que nous ne contrôlons pas est une évidence éminemment tragique ; sans elle, tout n'est que de la guimauve - mélodrame et sentimentalisme bon marché. Or, la prévalence de ce type de sentimentalisme dans tant de produits de la culture contemporaine , leur propension à proférer de faux " dénouements" à une confrontation puissante et riche de sens impliquant une douleur réelle et inaltérable ne sont rien de moins qu'une crise culturelle. Et cette crise est un autre fil d'Ariane de ce volume..."
..."Les critiques sont , avant tout, des gens qui aiment les belles choses et craignent que ces belles choses ne soient brisées. Ce qui incite tant d'entre nous à écrire est en premier lieu une vraie passion pour un sujet que nous trouvons beau ( qu'il s'agisse de l'Enéide, des films de Jean Renoir, du jazz, du roman du XIXème siècle, ou de tout autre chose); et en second lieu, une sorte d'angoisse à la mesure de la fragilité de ces belles choses."
Tout est donc posé, ces textes , tous assez longs, vont parler d'oeuvres qu'il aime. Ou qui l'amènent à réfléchir à ce qu'il aime. Ce sont des avis bien sûr subjectifs, mais longuement réfléchis, travaillés, documentés, et qui, même si on peut les discuter, poussent à la réflexion. Tout est clairement exprimé, et cohérent. Bien sûr, tous les chapitres , quoique tous intéressants, le sont d'autant plus que le lecteur , pour enclencher sa propre réflexion, sait de quoi parle l'auteur..
C'est ainsi que mon manque absolu de culture gréco-latine m'a privée de pénétrer beaucoup dans ses développements critiques sur les films Troie de Wolfgang Peterson ou Alexandre d'Oliver Stone. Films d'ailleurs vus et complètement oubliés!
De même pour certains écrivains que je connais insuffisamment . Par contre, pour des écrivains qui me sont plus familiers, comme Philip Roth, Truman Capote Virginia Woolf, ou.. Jonathan Littell , j'ai eu grand plaisir à lire des textes sensibles, très accessibles, et qui éclairaient à chaque fois ma propre lecture, c'est ce que je demande à un critique professionnel! Au sujet de Littell, c'est l'analyse que j'ai trouvée la plus pointue sur Les Bienveillantes, et comme je l'avais recopiée, je vais la remettre en feuilleton dans les citations. Elle serait peut être plus à sa place à la suite du livre de Littell, mais elle est extraite de ce livre, je rends à Mendelsohn ce qui appartient à Mendelsohn!
De la même façon , et peut être encore plus pour le cinéma avec des thèmes comme les personnages féminins chez Almodovar, la génération Tarantino et ce qui l'a culturellement nourrie ( avec, en particulier, une analyse que j'ai trouvée très pertinente de son goût pour la vengeance, poussé à l'extrême dans Inglorious Bastards ), la représentation du 11 septembre au cinéma, ce que signifient vraiment les critiques américaines du Secret de Brokeback Mountain, etc.
Mendelsohn, dans chacun de ces textes, confronte et développe les cultures dans leur histoire, avec rigueur et clarté, et c'est toujours pour moi un vrai plaisir de le lire. moi un bonheur de le lire

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