Vercors : le silence de la mer


En 1941, en pleine guerre, un jeune soldat allemand, Werner Von Ebrennac, vient s’installer chez un homme et sa nièce. Son arrivée se fait dans un silence insoutenable et à travers un malaise fou. Mais « Dieu merci, il a l’air convenable ». C’est un jeune homme poli qui parle constamment, sans jamais obtenir de réponses, sans jamais même en attendre. Il semble vivre seul dans un monde de statues.
Le jeune Werner prend l’habitude, durant l’hiver, de venir se chauffer au feu de foyer, où il égaye son soliloque. Les relations de l’Allemagne et de la France est son sujet le plus fréquent. Il parle d’art, de littérature et de musique, puisqu’il est lui-même France pour pouvoir y apporter quelque chose, mais aussi pour pouvoir y prendre en échange. Un peu à chaque soir, ce sont ses idées que l’on entend dans la maison française. Et les soirées se terminent toujours de la même manière : « Je vous souhaite une bonne nuit ».
Un beau jour, Werner apprend à ses hôtes qu’il ira passer ses deux semaines de permission à Paris, où des amis l’attendent. À son retour, il met une semaine avant d’adresser la parole à ses hôtes. Un soir, alors que durant la journée il a croisé le vieil homme, il descend lourdement voir celui-ci et sa nièce. Il leur demande d’oublier tout ce qu’il a pu dire durant les six derniers mois et expose les plans des Allemands contre la France avant de quitter définitivement la maison. (résumé de l'association Vercors)
Le silence de la mer est un roman fort simple, mais renfermant plusieurs éléments qui demandent réflexion et approfondissement. D’abord, l’action elle-même aurait pu causer un problème à l’auteur si elle avait été connue durant la guerre : un français qui héberge un Allemand, c’est plus que subversif pour des hommes qui ne pensent qu’à leur propre victoire. Mais ce qu’il faut voir à travers l’action des personnages, c’est une philosophie fort humaine : nous sommes tous humains, les limites de nos pays ne sont visibles que sur les cartes que nous dressons. (association Vercors)
Tout comme Le journal d'Anne Franck cette nouvelle me semble valoir plus par son intérêt historique insurpassable que par son intérêt littéraire.

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