Dmitri Gloukhovski : Metro 2033




2014. Une guerre nucléaire a ravagé la Terre. 2033. Quelques dizaines de milliers de Moscovites survivent tant bien que mal dans le métro. Ils sont organisés en microsociétés qui habitent une ou plusieurs stations de métro, se dotent de diverses formes de gouvernement et de croyances. Les tunnels sont laissés aux parias, aux rats et à tout ce qui rode dans les ténèbres. Artème est l’un de ces survivants. Une menace plane de l’extérieur, sa portée est connue par quelques-uns, Artème est chargé de transmettre cette information et doit atteindre Polis – une communauté de stations qui préservent les derniers vestiges de la civilisation humaine. Il est le dernier espoir de survie de l’humanité. Commence alors une quête homérique, une odyssée dans le métro moscovite, où il va croiser tour à tour trafiquants, mystiques, néonazis et leur quatrième Reich, la première brigade «interstationnale », des religieux, des sectaires. Il baignera dans les légendes urbaines du métropolitain.


Métro 2033 est un roman d’anticipation sombre et baroque qui se déroule dans un monde post-apocalyptique. C’est aussi un livre initiatique dans lequel un personnage découvre le monde qui l’entoure tant visible qu’invisible. C’est encore un roman résolument inscrit dans cette science-fiction qui, sous couvert d’un monde futuriste, nous fait réfléchir sur la société où nous vivons. Métro 2033 est enfin un roman dense, mené à un rythme soutenu par un auteur qui maîtrise parfaitement son univers, l’action, l’intrigue et ses personnages.

Artyom est un jeune russe vivant, comme les autres rescapés de l'apocalypse nucléaire, dans les vestiges du métro moscovite. Enfin, vivant... survivant, plutôt. Dans ce petit monde souterrain, les derniers humains ont tenté de réorganiser une société, avec ses classes, ses idéologies, ses vices. Rapidement, Artyom va devoir quitter sa station natale menacée par un danger mortel, et traverser le metro. De cette traversée qui ne nous prend que quelques minutes, D. Glukhovsky va faire un périple héroïque : dangers, questionnements, rencontres, nouvelles amitiés, pertes et regrets.. Artyom va passer par tout le cheminement d'un héros, jusqu'à la fin, que je brûle d'envie de commenter mais rassurez-vous, je n'en ferai rien. Le voyage est sans cesse renouvelé, chaque étape prenant la forme d'une station, et chaque station étant traitée comme une microsociété (en fonction de sa place sur la ligne !) par l'auteur. Une excellente idée, d'autant plus que le livre est accompagné d'une carte qui permet de bien se figurer la progression.

Dans le Metro, D.Glukhovsky met en exergue un paradoxe qui amène a réfléchir : au bord de l'extinction, l'humanité cherche désespérément à reproduire l'exact schéma qui l'a menée droit dans l'abîme. Cet état de fait est bien illustré à travers l'absurdité de certaines situations dans lesquelles va se trouver Artyom, et face auxquelles il va se poser de nombreuses questions sur le sens de sa mission, mais aussi sur le sens de la vie que lui et le reste de l'humanité mènent dans le metro.
Bon post apo. dont la fin que personnellement j'ai bien aimé donne envie de lir la suite.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lonsam Studio photo gay japon

Bret Easton Ellis : Les éclats 2023.

Jean Desbordes