Madame de Laffayette : La princesse de Clèves



Madame de Clèves, jeune beauté parfaite en tout point, fait des débuts remarqués à la cour de la reine dauphine, belle-fille d'Henri II. Pour ce modèle de vertu, l'image de Diane de Poitiers plane tout au long du roman comme le contre-exemple absolu.
Mais sous des dehors innocents, la Princesse de Clèves, par sa faculté à analyser et à maîtriser ses sentiments, fait preuve d'une personnalité étonnante et rarement exposée avec tant de justesse auparavant.
Car, si l'amour courtois trouve ici d'indéniables échos, cet ouvrage paru en 1678, souvent considéré comme le premier roman de la littérature française, est indéniablement un pas énorme vers le roman tel qu'on le connaît aujourd'hui. La galerie de portraits dressée par Madame de Lafayette peut s'avérer un peu rébarbative pour le lecteur moderne, de même que sa langue est un peu austère. Néanmoins, l'analyse psychologique est d'une vraisemblance résolument novatrice et rachète l'invraisemblance de certaines scènes. En outre, l'exploit de faire naître tout un roman d'une intrigue aussi ténue, pratiquement sans action, fait de "La Princesse de Clèves" un ouvrage d'autant plus pathétique que les personnages laissent peu d'emprise aux événements extérieurs et se condamnent eux-mêmes.

Roman d'amour psychologique. Une première je crois à l'époque d'ou l'intérêt pour les amateurs de l'histoire du roman.

Plongée sentimentale, exotique et littéraire dans la cour du roi Henri II, à la fin de son règne : la princesse de Clèves ("beauté parfaite", mariée de fraiche date) et le duc de Nemours (fringuant célibataire) parviendront-ils à s'avouer leur amour ? le suspens est savamment entretenu par l'auteur qui sait manier les subjonctifs à la perfection. A part cette intrigue et quelques éléments de décor (comme le tournoi où Henri II perdra la vie), ça sonne un peu creux et tout cela tire un peu en longueur. Mais bon, c'est "La princesse de Clèves" quand même. après il y a des pages surtout vers la fin qui m'ont aussi profondément ennuyé ...Et une des bonnes choses c'est que ce n'est pas un roman très long.

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