Maurizio di Giovanni : La méthode du crocodile



L’inspecteur Lojacono, accusé d’avoir frayé avec la mafia, a dû fuir la Sicile pour Naples afin d’éviter le scandale. Sa femme l’a quitté, sa fille refuse de lui parler et ses nouveaux collègues, qui le surnomment Montalbano en raison de ses origines siciliennes, le méprisent. Il est seul au commissariat le soir où l’on signale le meurtre d’un adolescent, abattu d’une balle dans la nuque devant chez lui. Arrivé sur les lieux du crime, Lojacono rencontre la substitut du procureur, une femme de caractère, qui lui confie l’enquête. Deux autres adolescents, d’âges et de milieux sociaux différents, sont retrouvés assassinés selon le même mode opératoire peu de temps après. À proximité de chacun des corps, le meurtrier a semé des mouchoirs en papier… Leur analyse révèle qu’ils sont imbibés de larmes. La presse surnomme aussitôt ce tueur en série « le crocodile », car comme le prédateur, il semble pleurer au moment où il tue ses victimes. Pour l’inspecteur Lojacono, cette théorie est ridicule. En revanche, le mode opératoire est assez similaire à celui d’un crocodile, qui observe sa victime, attend patiemment, sans bouger, tapi dans l’ombre. Il prépare son attaque lente, précise, redoutable. L’assassin est un homme discret, presque invisible, mais déterminé et qui ne manque jamais sa cible... Dans une Naples fébrile et pluvieuse, deux hommes solitaires vont se livrer bataille. Le flic contre le tueur. Lequel s’imposera ?

Qui est donc cet assassin qui ne s'en prend qu'aux enfants innocents et qui traque ses proies comme le fait un crocodile,devenant presque invisible et ne ratant jamais sa proie.L'inspecteur qui essaie de résoudre ce problème est ,lui aussi,presque invisible ,sommé par sa hiérarchie de ne pas participer à l'enquête,car il est tombé en disgrâce suite à une faute qu'il n'a pas commise.
Avec Naples en toile de fond,ce roman se dévore avec gourmandise.

J'ai été attirée par le charme de cet inspecteur ténébreux, tout comme d'ailleurs la substitut du procureur et la tenancière d'une trattoria où il fait bon manger le plat du jour.
J'ai frémi devant la douleur qu'on ne raconte pas, celle de parents effondrés.
L'écriture est belle, juste, tendre, dure, poétique par moments. Les points de vue sont variés font le tour de la question, et c'est tout naturellement que le lecteur accueille la fin du roman.

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