Zola : l'argent



 Couverture L'Argent


Dix-huitième volume des Rougon-Macquart, L'Argent est le premier grand western financier des temps modernes : bilans falsifiés, connivences politiques, fièvre spéculative, manipulations médiatiques, rumeurs, scandales, coups de Bourse et coups de Jarnac, lutte à mort entre les loups-cerviers de la finance qui déjà rôdaient chez Balzac.
S'inspirant de quelques faits divers retentissants, Zola décrit le culte nouveau du Veau d'or, la vie secrète de son temple, l'activité fiévreuse de ses desservants ; il dénombre ses élus et ses victimes.
A l'heure des conflits économiques planétaires, il faut revivre cette croisade et cette épopée du Capital.
A l'heure où les audaces de la technologie bancaire nous font frémir, il faut relire cet hymne à la vie.

Je ne suis pas grand amateur de Zola mais celui-là m'a bien plu.

Ce livre aborde de nombreux thèmes. On y voit déjà les spéculations boursières (il y a quelque chose comme 150 ans, quand même), la peur de la bourse, l'antisémitisme virulent à de nombreuses reprises (Gundermann vise Rotschild), la déconnexion de la réalité, les prémisses du communisme (via le traducteur), viols et coucheries... Le thème central du livre reste l'argent. L'argent puissant, mais également destructeur : il transforme les personnes anciennement généreuses en des radins, ruine les vieilles familles, pousse à la ruine et à l'exil. Mais en même temps il permet de créer des compagnies, lancer l'activité économique, etc. Les reconnaissances de dettes, toute la basse activité de la récupération sont également abordées.
Les mécanismes actuellement bien connus sont décrits de façon fort intéressante pour l'époque de publication.
Certes, c'est relativement long, mais c'est extrêmement intéressant.

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