R.J Ellory : le jour ou Kennedy n'est pas mort

Viens de finir : très bon



C’est l’une des histoires les plus connues au monde – et l’une des plus obscures. Le 22 novembre 1963, le cortège présidentiel de John F. Kennedy traverse Dealey Plaza. Lui et son épouse Jackie saluent la foule, quand soudain…quand soudain, rien : le président ne mourra pas ce jour-là. En revanche, peu après, le photojournaliste Mitch Newman apprend le suicide de son ex-fiancée, dans des circonstances inexpliquées. Le souvenir de cet amour chevillé au corps, Mitch tente de comprendre ce qui s’est passé. Découvrant que Jean enquêtait sur la famille Kennedy, il s'aventure peu à peu dans un monde aussi dangereux que complexe : le cœur sombre de la politique américaine. Sexe et manipulations, mensonges et assassinats… Dans cette histoire alternative, à mi-chemin entre 22/11/63 de Stephen King et les thrillers paranoïaques des années 1970, JFK semble avoir échappé à son destin. Mais pour combien de temps ?

une uchronie digne des thrillers paranoïaques des années 70.
Il s'agit d'une histoire alternative, basée sur la prémisse que JFK n'est pas mort en novembre 1963 lors lors de sa campagne de réélection! Aurait-il été assez en forme physiquement et mentalement, pendant encore quatre ans ? Les démocrates seraient-ils restés fidèles à lui s'il avait perdu le glamour de "Camelot "qui avait tant inspiré cette génération ? Jackie aura-t-elle été capable de le tolérer encore quatre ans dans sa course maladive des femmes ? Toutes les questions intéressantes, et les recherches d'Ellory me semblaient solides, de sorte que, bien qu'il pousse peut-être certains aspects un peu plus loin que ce que ma crédibilité était disposée à suivre, cela me semblait bien intéressant!
De vraies personnes nous sont présentés – ​​Jack Ruby, Lee Oswald, etc. – et Ellory trace une ligne entre le récit officiel et les différentes grandes théories du complot.
Tout cela mène à une fin de thriller satisfaisante, qui vacille à nouveau précairement au bord de la crédibilité mais ne tombe pas tout à fait. L'ensemble présente une image sombre et même plus du clan Kennedy, exagérée par endroits (je suppose) pour obtenir un effet de thriller.
Une petite histoire dans la grande Histoire. Une journaliste qui enquête sur l'homme le plus puissant du Monde, forcément ça peut entraîner des ennuis. Et Jean Boyd, journaliste d'investigation pour le Washington Tribune, ne va pas faire exception. Son suicide pour le moins étonnant va pousser son amour de jeunesse, le journaliste Mitch Newman, à enquêter sur les causes de celui-ci et à tirer la ficelle d'une pelote de laine qui va s'avérer bien noueuse…
Au-delà de la pression liée à l'enquête de Newman en elle-même, le lecteur entre dans une pression plus intime, liée à Newman et aux difficultés qu'il rencontre dans sa vie personnelle et professionnelle. Vie à demie vécue, vie gâchée par des choix passés, par un égoïsme ponctuel qui a tout bouleversé et dont les conséquences se ressentent encore quinze ans plus tard… Est-il possible pour lui de se racheter une conduite? Toute rédemption est-elle encore possible ? Quelle sera l'issue de ce purgatoire dans lequel il vit? Difficile d'en dire davantage sans spolier le lecteur..
Finalement l'assassinat et Oswald et Ruby sont bien là mais là ou on ne les attends pas.. C'est malgré les longueurs de la partie enquête un livre magnifiquement écrit, basé sur les faits de l'affaire, l'époque et la personnalité des personnages non fictifs. Pas de découverte finale explosive ,, j'ai été absolument surpris par un livre magnifiquement, puissant, bien écrit et fascinant.

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