Sara Lövestam :Libre comme l'air

 « Si la police ne peut rien pour vous, n’hésitez pas à faire appel à moi. »

Kouplan est à la rue, contraint de dormir sous un pont qu’il partage avec deux « colocataires » peu commodes. Il n'a plus que quelques semaines à tenir avant de pouvoir renouveler sa demande d’asile.
Afin de gagner un peu d’argent en attendant ce jour, il accepte une nouvelle mission de détective privé : une femme l’engage pour rassembler des preuves sur l’infidélité de son mari. Mais ce que découvre Kouplan est bien pire qu’un simple adultère…

Par la lauréate du Grand Prix de littérature policière 2017.« On est déjà attaché à cet enquêteur atypique. » Pascale Frey, Elle.
« du neuf, du rugueux, de l’addictif ! » Isabelle Motrot, Causette.

Sara Lövestam, née le 13 juillet 1980 à Uppsala, est une romancière suédoise, ayant abordé le roman historique, le roman policier et la littérature d'enfance et de jeunesse.



C'est ici son quatrième roman avec son héros(ine) Kouplan, sans papier détective. Je n'est pas lu les trois précédents aussi je ne dirai rien sur la série.

Je débute ma lecture par ce troisième opus qui en comportera quatre. Pas de problème car l'auteure revient facilement en arrière sur la vie de Kouplan.
Celui-ci est un jeune iranien expatrié en Suède, en recherche de l'asile politique. En attendant il est sans papiers et peut être renvoyé dans son pays s'il se fait attraper ils erait probablement exécuté. . . Il vit de peu d'argent et doit dormir dans un trou bétonné du métro ou ils rencontre deux autres SDF avec qui il va établir d'étonnants rapports. ’il n’a plus que deux semaines à attendre avant de déposer une nouvelle demande d’asile. Il pourra ainsi obtenir son statut de demandeur d’asile et loger dans un foyer pendant que sa demande est examinée.
’il n’a plus que deux semaines à attendre avant de déposer une nouvelle demande d’asile. Il pourra ainsi obtenir son statut de demandeur d’asile et loger dans un foyer pendant que sa demande est examinée. Ses démarches pour une demande d’asile en Suède sont très bien retranscrites, on peut voir un peu l’envers du décor. Ce n’est déjà pas facile, mais pour un jeune homme transgenre, cela ajoute une difficulté en plus. Sara Lövestam nous décrit avec subtilité ce casse-tête administratif et pesant, où Kouplan doit non seulement tenter de retrouver des informations sur sa famille pour prouver qu’il est en danger et « mérite » d’habiter en Suède, mais aussi sur le fait qu’il soit un homme malgré le fait qu’il ait un corps de femme…
En parallèle, on découvre la vie des SDF, les villes de banlieues. On apprend que sa famille est introuvable en Iran, qu'il est une femme du nom de Nesrine et prend des hormones pour devenir homme. Dans sa tête il a toujours été un homme ; il(elle) est un mélange de force et de vulnérabilité.

Et le polar dans tout ça , c'est là que le bas blesse un peu. 

Sans ressources il ne pourra s'attaquer à l'enquête qu'il lui est proposée : En partant d’une banal affaire de liaison que soupçonne Ulrika (l’épouse) de son mari Håkan pas inintéressante. Kouplan met en place une filature rapprochée, l’affaire n’est pas aussi simple que prévue. Håkan cache beaucoup de choses. Kouplan doit acheter un nouveau téléphone portable et s’équiper d’une balise GPS pour suivre les déplacements de la voiture d’Håkan. Pour le reste quand on est sans-papiers il faut faire appel à la débrouillardise. Des recherches Google et des profils Facebook fournissent de bonnes pistes. Mais l'enquête occupe en fait surtout que le dernier tiers du roman quand Kouplan a enfin les moyens d'enquêter légalement.

Une histoire originale qui mêle des sujets divers et d'actualité. Un personnage très atypique et très intéressant.
On suit l'enquête avec intérêt et l'on s'attache à ce curieux garçon qui n'en est pas encore légalement vraiment un.
Je vais lire les deux premiers.


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