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Affichage des articles du septembre, 2025

I : Jean Philippe Vest et ses romans.

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Jean-Philippe Vest, originaire d’une petite ville d’Alsace, a fait des études d’histoire de l’art à Strasbourg. En 2018, il s’est ensuite installé à Paris où il a travaillé comme agent de ressources humaines pour le musée de la Poste. Néanmoins, il se sent profondément et avant tout écrivain. Il publie premier roman, « Le musée des amours lointaines »en 2008, pendant sa période Strasbourgeoise. Mystère, suspense et ésotérisme sont au rendez-vous et de plus, le roman s’inscrit tout naturellement de ses études en Histoire de l’art. Il réussit à y conjuguer sa passion pour l’écriture et son travail. Jugez-en plutôt en lisant ce synopsis : « Le Musée des Amours Lointaines invite ses visiteurs à découvrir, dans les toiles abstraites exposées, le visage de leur âme sœur. Elles datent d’une époque où un artiste a mis au point une formule mêlant chimie et alchimie. Imaginez-vous devant l’une de ces toiles : vous connaissez la date de la rencontre de votre âme sœur et son visage. Que...

Leonardo Brzezicki : Coeur errant. Film dramatique argentino-brésilien. 2021

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Meilleur acteur pour leonardo Sbaraglia aux « premios Sur ». (les Césars argentins). Une œuvre dense, parfois crue, baroque, qui montre quelles que soient les générations, l’indicible cruauté de l’existence confrontée à la solitude et aux illusions perdues. Santiago, un père gay dans la cinquantaine (ce serait le sugar daddy parfait), est à un tournant de sa vie. Il traverse une période chaotique. Chef et propriétaire d'un restaurant prestigieux et prospère, son compagnon, Luis, vient de le quitter, et sa fille adolescente, avec laquelle il entretient une relation fusionnelle, qui il vit, ne le supporte plus. À cela s'ajoutent sa mère âgée, Isabel, et sa sœur, Laura, dont la relation n'est pas des plus harmonieuses. Santi, il faut le préciser, n'est pas mauvais et n'a pas de mauvaises intentions, même s'il est égocentrique, ne sait pas, ne peut pas ou ne veut pas voir plus loin que son propre nez, et cherche à compenser ses difficultés émotionnelles par des cad...

La trilogie teenage apocalypse du sulfureux Greg Araki : Totally Fucked up ; The doom generation et Nowhere.

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À voir ou à revoir 3 films aussi barrés, queer et hyper-sexy. Perso, j'adore ! Réalisée entre 1993 et 1997, la trilogie Teenage Apocalypse a consacré Gregg Araki (qui a réalisé par la suite Mysterious skin, Kaboom…) comme un cinéaste culte et un des chefs de file du « New Queer Cinéma » américain (Gus Van Sant, Todd Haynes…). Devenus quasiment invisibles jusqu’à ce qu’il en récupère récemment les droits, Totally F***ed Up (inédit au cinéma en France), The Doom generation et Nowhere (présentés pour la première fois en version restaurée 4 K) ont fait exploser les conventions du cinéma hollywoodien traditionnel en crachant toute la flamboyance et la radicalité de son auteur. Avec pour fils conducteurs la ville de Los Angeles et l’acteur James Duval, ces trois films dressent un portrait halluciné de la jeunesse américaine des années 1990 : désenchantée, hyper-sexualisée, perdue dans un monde saturé d’images, attirée par la drogue et la mort. Un nihilisme post-moderne qui explose à l’...

Mark Rappaport : The Silver Screen – Color Me Lavender .1997.

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Ce documentaire cherche à nous montrer comment fonctionnait les allusions gay dans le cinéma des années 40 et 50. Mais le choix des films est assez répétitif, et il en manque plein. Tout ça est un peu indigeste et reste beaucoup moins complet et réussi que le "Celluloid Closed" de Rob Epstein et Jeffrey Friedman de 1995 dont le principe est le même mais sur 100 ans. On peut quand même y trouver quelques extraits intéressants parce que rares ou qui illustrent bien le propos du narrateur. henri mesquida pour le groupe Facebook : "cinéma et littérature gay"

"Skam" (norvège). Saison 3. série de "Julie Andem". 2016

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"Isak" est en plein doute concernant sa sexualité : Il a repéré "Even" un autre élève de terminale qui l'intrigue. Il organise une fête chez lui. Au cours de cette soirée, bien qu’"Isak" soit avec "Emma" et "Even" avec "Sonja", les regards qu’ils s’échangent alors qu’ils embrassent leurs petites amies respectives troublent "Isak". À la fin de la soirée, "Even "reste et aide "Isak" à nettoyer. Ils sont sur le point de s’embrasser mais sont interrompus... plus tard "Isak" et "Even" passent du temps ensemble dans la chambre d’"Isak", échangeant leurs points de vue sur le monde et la mort. "Isak" a cependant toujours du mal à assumer son Orientation sexuelle... Une pépite, un bijou d’émotions. Les médias se sont amusés à titrer « Skam", le "Skins" norvégien ! » je ne peux qu’aller contre leur avis : "Skins" que j’ai adoré n’était pa...

« William S Burroughs » : « Les garçons sauvages ». 1971.

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En 1988, les « garçons sauvages », une bande d'adolescents homosexuels et drogués sèment la destruction et le chaos. William Burroughs, dans ce texte paru en 1969, mêle violence extrême, pornographie homosexuelle et images poétiques dans un style halluciné et déstructuré. Ce livre était destiné à être un scénario de film pornographique à l'origine. On peut noter la très faible présence des femmes dans le récit et le rôle négatif ou mineur qu'elles y jouent lorsqu'elles sont représentées. Icône rampante, parasitaire et singulière de la contre-culture du XXe siècle et au-delà, William S. Burroughs (1914-1997) a laissé une trace indélébile en véritable caméléon que ce soit dans ses écrits ou dans les autres domaines qu’il a abordés dont la construction de son personnage ses interventions. Ces thèmes, les drogues, homosexualité, la sous-existence à la périphérie du monde, la rébellion mythique et mythologique, la parodie sociale, irrévérencieuse et l’expérimentation c...

Ethan Fox : "Sublet". 2020

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La délicate rencontre de deux générations à Tel Aviv. Avec Sublet, le réalisateur Eytan Fox nous offre une comédie de mœurs israélo-américaine pleine de finesse. Le film nous conte la rencontre de Michael, journaliste new-yorkais de passage à Tel Aviv, et de Tomer, jeune étudiant en cinéma à qui il sous-loue un appartement. Cinq jours durant, sous le soleil vibrant de la métropole, ces deux hommes que tout semble opposer vont apprendre à se connaître. Au-delà du simple synopsis, le cœur du film réside dans l'alchimie naissante entre ces deux âmes. D'un côté, la mélancolie d'un homme mûr qui observe le monde ; de l'autre, l'énergie d'une jeunesse insouciante. Eytan Fox capture avec une grande justesse cette relation pudique et tendre, interrogeant le spectateur : est-ce de l'amitié, de la séduction, une filiation ? Le film devient alors une subtile et intelligente réflexion sur le dialogue entre deux générations d'hommes gays, celle de la soixantaine e...

Gaël Morel : « Le clan ». 2004.

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Le film raconte en trois parties la vie de trois frères algériens, fils d'un père, veuf et ouvrier. Trois frères à la fois très différents, mais dont l'évolution est totalement solidaire : l'aîné, Christophe, sort assagi de prison alors que Marc, encore rebelle, le considère comme un modèle. Le plus jeune, Olivier, suit passivement Christophe et sa bande, dont Hicham qui est passionné de capoeira. S'il présente une unité commune (chaque frère se retrouve confronté à un moment de sa vie où il a un choix à faire, un choix qui sera décisif pour le reste de sa vie) et qu'on retrouve les mêmes thématiques Le film est assez inégal. Le film se centre d’abord sur Marc, le frère du milieu. Il méprise le plus petit, idolâtre le plus grand. Personnage qu’on suivra dans les trois parties. Après une altercation - où son chien sera tué - le jeune homme veut se venger. Le réalisateur le filme en permanence comme un être instable, aussi bien mentalement que physiquement (il est to...