Christian Bérard peintre, illustrateur, scénographe, décorateur et créateur de costumes



Christian Bérard, dont le père est architecte, est issu d'un milieu bourgeois1 ; après des études au Lycée Janson-de-Sailly, il entre en 1920 à l'Académie Ranson. Il est influencé par Édouard Vuillard et Maurice Denis.


Christian Bérard expose ses œuvres pour la première fois en 1925 à la galerie Pierre. Jacques Bonjean et Pierre Colle, galeristes associés à Christian Dior, exposent régulièrement les œuvres de Bérard1. Il collabore par la suite avec Jean-Michel Frank, grande figure de l'Art déco, avec lequel il réalise des panneaux peints et des projets de dessin de tapis dont s'inspireront les couturiers Coco Chanel,Elsa Schiaparelli et Nina Ricci.


De 1926 (exposition à la galerie Eugène Druet) à 1930, il appartient au groupe d'artistes « néo-humanistes», défendu par le critique Waldemar George, avec notamment les frères Berman, Pavel Tchelitchev et Joseph Floch4.


Dès le début de sa carrière, il est attiré par le théâtre dont il deviendra l'un des principaux créateurs de décors et de costumes au cours des années 1930 et 1940. Il travaille dès 1930 en étroite collaboration avec Jean Cocteau et Louis Jouvet1 pour lesquels il réalise entre autres les costumes et/ou les décors de La Machine infernale (1934), L'École des femmes (1935) La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux5 (1945), Les Bonnes de Jean Genet (1947) et Dom Juan de Molière (1948), sa contribution la plus célèbre demeurant en 1946 la conception des décors et des costumes du film de Jean Cocteau, La Belle et la Bête. Après avoir collaboré ponctuellement avec Vogue, il débute en 1935 une relation de travail fidèle avec ce magazine, relation qui se poursuivra jusqu'à Noël 1948 peu avant sa mort6. Il est également proche de Carmel Snow du magazine de mode américain Harper's Bazaar pour lequel il réalise des illustrations. Il fera la couverture d'un prestigieux numéro hors série de l'édition française de Vogue, diffusé immédiatement après la Libération7. Il dessine d'un trait le célèbre Tailleur Bar peu après8, et participe à la décoration de la nouvelle boutique Dior avenue Montaigne1.


Bérard meurt en 1949 lors de répétitions au théâtre Marigny des Fourberies de Scapin1. Francis Poulenc compose un Stabat mater en sa mémoire et Cocteau dédie à celui qu'il surnommait « Bébé » son film Orphée en 1950.


Il formait avec l'écrivain Boris Kochno, rencontré aux Ballets russes de Monte-Carlo, un couple très en vue dans le monde théâtral et les milieux mondains.













Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lonsam Studio photo gay japon

Bret Easton Ellis : Les éclats 2023.

Jean Desbordes