Ezequiel Boone : Eclosion



Au cœur de la jungle péruvienne, une étrange et menaçante masse noire s’abat sur un groupe de touristes américains en excursion. Et les dévore vivants. Un peu partout dans le monde, des phénomènes anormaux et inexpliqués se produisent. Jusqu’à ce qu’en Chine, une bombe nucléaire explose, transformant tout l’ouest du pays en un vaste champ de ruines atomiques. Et ce colis qu’une scientifique spécialiste des araignées vient de recevoir, que contient-il ? Est-ce là, à l’intérieur de ce fossile qui semble lutter pour revenir à la vie après un sommeil de plusieurs milliers d’années, que se trouve la clef de l’énigme ? Premier volet d'une trilogie, Eclosion est un thriller apocalyptique haletant, quelque part entre Jurassic Park et The Walking Dead.

Entre anticipation apocalyptique et épouvante, l’histoire fait sans conteste penser aux scenarii des films comme « Arachnide » et « Invasion Los Angeles ». Et le style d'écriture d'Alexi Zentner (qui se cache derrière le pseudo d'Ezekiel Boone) va également dans ce sens. J'ai eu l'impression de lire un film (américain !) avec de courtes séquences dont le rythme s'accélère crescendo, faisant monter l'indéniable suspense et la tension (cardiaque).
Il y a un grand nombre de personnages qui surgissent, victimes bouffées d'intérieur ou d'extérieur, personnes qui, involontairement, propagent le fléau de cette masse velue grouillante, et des protagonistes qui essaient de trouver des solutions afin d'assurer une survie adaptée.
Le développement graduel des caractères des personnages principaux, leurs sentiments et leurs angoisses appellent à l'empathie pour certains d'entre eux (comme Mélanie l'entomologiste, Mike l'agent spécial ou encore Kim la vice-caporale...) et on ne peut qu'espérer (le coeur serré !) qu'ils ne se feront pas mastiquer par cette espèce d'arthropodes anthropophage, venue d'un autre âge.
Ça ne casse peut-être pas huit pattes à une araignée, mais c'est indubitablement un bon divertissement... inquiétant, mais efficace.

C'est étonnant de consacrer autant de talents à écrire une histoire qui soit à ce point-là une série B (voire Z.) Les personnages sont rendus attachants par des descriptions efficaces, et Bone prend le temps de rentrer dans l'intimité de ses protagonistes même si c'est pour les tuer trois lignes plus loin. Son pitch est complètement invraisemblable mais on s'attache beaucoup aux personnages.



Tout ça va à 100 à l'heure et tout y et pour faire une belle série d'horreur américaine. Ce ne serait pas surprenant de voir arriver un film derrière.

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