alfonso Hernandez Cata : el angel de Sodoma

Le roman a été publié en 1927. Le thème de l’homosexualité était encore extrêmement peu traité un peu comme lorsque Stephen Zweig publia "la confusion des sentiments". L’ange de Sodome d'Alfonso hernandez Cata (1884-1940) es l'histoire d'un homme bon,honnête et décent, Jose-maria, le protagoniste, qui se découvre homosexuel lorsqu'il ressent tout à coup de l'attirance envers les hommes beaux et très virils;attirance qu'il gardera pour soi et dont il ne suivra jamais la pente même à la fin du roman lorsqu'il se retrouvera dans le milieu "homo". Ce roman triste nous montre comment homosexuels devaient vivre dans un monde socialement fermé, avec une acceptation de la différence à peu près nulle.




A ce moment là en Espagne l'homosexualité avait cessé d’être un "vice " ou un "pêché" réservé aux décadents pour devenir une façon de vivre ou d'être, née en même temps que l'individu qui n'en est pas donc coupable mais qui est violemment stigmatisée et rejetée et c'est pourquoi les protagonistes de ce type de roman soufrent et subissent dans un profond silence et finissent par se suicider,comme ici avec Juan Maria qui se jette sous le métro.

L'homosexualité n'est plus associée au vice mais la répression et la tristesse sont si fortes qu'elle ne peut apparaître dans la littérature espagnole que sous forme ridicule (locas de postin) ou soumises à des descriptions baroques ,folles et vicieuses, décadentes et dangereuses (la vieillesse d' heliogabalo de Hoyos y ponent), Ce type de protagoniste, ceux de jean le Lorrain, ou même le Charlus de Proust vivent dans un monde à part et ne s'en sortent que grâce à leur haute position sociale, toujours entourées d'une atmosphère de fin d'empire, mais au moins ils ne sont pas soumis à une honnête mais insupportable obligation de tristesse.


Ici, notre ange de Sodome est un homme bon qui littéralement ne fait rien et donc ne peut donner lieu à un quelconque reproche de la société qui l'entoure. Mais obligé au silence il est de plus en plus malheureux. Il vit son orientation sexuelle comme une tragédie.

Évidemment pour un lecteur contemporain peu intéresse par le regard historique du roman la narration s’avére ici particulièrement mélodramatique avec ses grandes doses de souffrance et d'autoflagellation qui sont difficilement compréhensibles de nos jours.
L'intérêt de ce roman est donc à caractère historique qui nous rappelle les avancées qu'à obtenue la communauté LGTB mais aussi que rien n'est acquis et qu'il reste encore beaucoup à faire. C'est donc un roman témoignage de comment pouvait se vivre un homosexuel il n'y a pas si longtemps.