Martin Deus : Mon meilleur ami (mi mejor amigo). 2018, Argentine.
Lorenzo est un adolescent agréable et studieux qui vit dans une petite ville de Patagonie.
Un jour son père décide d’accueillir sous leur toit Caíto, un jeune garçon frondeur et
mystérieux. D’abord méfiant, Lorenzo va peu à peu se rapprocher de Caíto sans soupçonner les conséquences de cette nouvelle amitié… mais Caíto a un secret.
Un jour son père décide d’accueillir sous leur toit Caíto, un jeune garçon frondeur et
mystérieux. D’abord méfiant, Lorenzo va peu à peu se rapprocher de Caíto sans soupçonner les conséquences de cette nouvelle amitié… mais Caíto a un secret.
Avec
ce premier long métrage, le jeune réalisateur argentin Martin Deus nous
offre une belle histoire d’amitié entre deux adolescents.
A priori tout oppose ces deux jeunes aux parcours familiaux très différents.
L’un,
Lorenzo, est l’archétype du garçon sage, raisonnable et studieux tandis
que Caito est sombre, introverti et peu enclin à accepter l’ordre
établi dans sa famille d’accueil.
Leur
cheminement chaotique de l’un vers l’autre, va peu à peu les conduire à
découvrir leurs propres secrets et leur complexité et finalement à
grandir ensemble.
Avec
une sensibilité remarquable ce film nous montre la relation entre deux
garçons très différents qui se heurtent, se complètent, deviennent amis
et où semble se dessiner un sentiment amoureux (du moins chez l’un
d’entre eux).
Les dialogues que tout le monde pourrait entendre chez soi, sont car crédibles
et naturels, et entoure les adolescents d'une mère prudente mais avec
l'ouverture nécessaire pour comprendre les signes non visibles de tous,
et un père avec la présence nécessaire dans la maison pour accompagner
la croissance d'un fils adolescent et celle du garçon qu'il héberge.
Avec
de petites ouvertures sur les espaces extérieurs qui contrastent avec
les intérieurs de la première partie du film et un choix de chansons aux
paroles qui font écho à ce qui se passe, « mon meilleur ami » grandit
au fur et à mesure de la projection.
Le paysage patagonien complète parfaitement le thème, qui est aussi celui du passage de l'adolescence à l’homme jeune (ce thème universel), et celui de la sortie non pas forcément du placard mais de l'énorme ensemble de préjugés (parfois seulement esquissés dans le film) que la société construit autour de nous.
Un film tendre et chaleureux.
P.S
: Puisqu’il y a eu débat, pour moi et pour les organisateurs des
festivals de cinéma LGBT, c'est ridicule de faire comme si on ne
devinait pas que le jeune héros est en réalité et quoi qu'il en dise
amoureux de l'autre.

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