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Affichage des articles du novembre, 2025

Anahí Berneri : Un año sin amor. film Argentin. 2005.

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T eddy Award au festival de Berlin 2005. C'est un premier film touchant réalisé par une jeune femme hétéro, qui va s'intéresser à à un jeune écrivain homosexuel séropositif qui lutte au quotidien contre la peur du SIDA et son appréhension face aux nouvelles sida et aux nouvelles trithérapies. Pour exorciser ses peurs, il va alors s'adonner au sexe S.M et à l'écriture. C’est aussi pour trouver, à travers le plaisir de la douleur, la force de continuer à vivre et de tenter de trouver le véritable amour. Je souligne la perfection formelle du film, notamment grâce à une photographie et un montage remarquables. des ironies savoureuses, comme les tensions liées à la vie avec la tante, parfois plus instable que le protagoniste, et surtout les pressions de l'éditeur qui refuse les poèmes, arguant de l'absence de marché pour la poésie, tout en souhaitant que l'écrivain en herbe écrive un roman autobiographique plutôt que des poèmes. Ce qui frappe d...

William . S . Burroughs : Junky ( Junkie: Confessions of an Unredeemed Drug Addict). 1953.

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  Les histoires de dépendance à la drogue ont déjà été racontée mille et une fois. Mais ce "roman presque autobiographique" a un caractère unique, même s'il arrive 130 ans entre après les « Confessions d’un fumeur d’opium » de Thomas de Quincey. Peut-être est-ce du à la crudité et le ton presque didactique de Burroughs expliquant en détail ses habitudes en tant qu’accro ou, peut-être, simplement la beauté de la prose. « La morphine agit d'abord dans le bas du dos, puis dans la nuque, et on ressent une immense vague de détente qui dissout les muscles de nos os ; On a l'impression de flotter, sans sentir les contours de son corps, comme s'il était allongé sur de l'eau chaude salée." (je l’ai lu en anglais donc la traduction est de moi et vaut ce qu’elle vaut). William Burroughs publia « Junkie »,livre de chevet de Kurt Kobain, grâce à l'influence d'Allen Ginsberg (Hole), son ami et amant de l’époque et pilier de La Beat Generation...

Jean-Guillaume Sonnier. : Petit homme. 2014. Court-métrage suisse. 30 minutes.

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Léopard d'argent au festival de Locarno.   Jeune apprenti jockey, David est réservé mais déterminé. Au centre de formation, il est fasciné par Eliab, à peine plus âgé, qui court pour une célèbre écurie. Afin de se rapprocher de lui, il l'épie et couvre ses fugues nocturnes... Eliab commence à se livrer. Mais David est-il au clair sur ses propres motivations ? J'ai été frappé par leur obsessions pour rester très petits ou ce qu'ils doivent faire pour ne pas arriver à 57 kilos. On suit donc un groupe d'adolescents s'entraînant pour devenir des jockeys de renom. Les conflits et la quête de perfection qu'ils poursuivent constituent les thèmes centraux du film. Le personnage principal est un garçon frêle et chétif qui se bat pour gagner sa place dans l'écurie la plus prestigieuse. Il y parvient finalement au détriment de l'un de ses camarades, qui perd sa place. Drame, épreuves et récompense sont les autres ingrédients de ce très réussi moyen...
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   Deuxième post consacré à Federico Ariu suite à l'entretien littéraire qu'il a eu la gentillesse de m'accorder.  Après vous avoir présenté Federico, https://www.facebook.com/.../permalink/1253366883295864 Je vais aujourd’hui en venir et à sa maison d'édition : Artfusion A.S.B.L. qui s'est étendu plus spécifiquement à l'écriture avec les Éditions Artfusion . En 2014, Federico Ariu crée les éditions « Artfusion ABSL », une association engagée dans la promotion de la cohésion sociale, de la multiculturalité et de l'égalité, une « plateforme dynamique qui s’adresse aux jeunes artistes émergents, travaillant dans des domaines tels que le cinéma, la musique, les arts de la scène, les arts plastiques, l’infographie ou encore l’audiovisuel » et s’investissant dans des « projets concrets pour réduire les inégalités et les discriminations ». Artfusion ABSL est par exemple à l'initiative de campagne de sensibilisation 'L'Amour ne peut jamais fa...

Jean Genet

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  La vie de Jean Genet se lit comme l'un de ses propres romans - brut, sans excuses et impossible de détourner le regard. Né en 1910 et abandonné par sa mère, il a passé son enfance entre placement en famille d'accueil et maison de correction, déjà marqué avant de pouvoir comprendre ce que cela signifiait. Il est devenu à son adolescence ce que la société attendait de lui : un voleur, un vagabond, un arnaqueur travaillant dans les rues et les prisons d'Europe. Mais Genet en a fait quelque chose d'inattendu : - il l'a transformé ses données biographiques en art, art qui secouerait les fondations de la littérature française. Ses romans ne parlent pas seulement du désir gay ; ils sont des hymnes, écrits avec une ferveur religieuse qui borde avec le mystique. Dans *Notre dame des fleurs* et *Le Journal du voleur*, il crée un monde où les drag queens et les petits criminels deviennent des saints et des martyrs. Le sexe est explicite oui mais ce n'est...