Ernesto Contreras : sueño en otro idioma (I dream in another language). Drame romantique mexicain. 2017.

 


Prix du public mérité à Sundance.
Prix Ariel du meilleur film (les Césars mexicains).
Martín, jeune linguiste, se rend dans un village forestier de l' État de Veracruz pour y étudier le zikril, une langue indigène en voie de disparition.
À son arrivée au village, les habitants lui parlent d’« El Encanto », un lieu au cœur de la jungle où résident les esprits des défunts...

Martín fait la connaissance d’Isauro, qui n’a jamais appris l’espagnol et communique donc principalement par gestes. Durant son séjour, Martín tombe amoureux de Lluvia, la petite-fille d’Evaristo, qui lui explique que son grand-père et Isauro se sont disputés car ils étaient, 50 ans auparavant, tous deux amoureux de la même femme, María, sa grand-mère défunte.
Il souhaite enregistrer une conversation entre Evaristo et Isauro, mais le premier refuse obstinément d'adresser la parole au second.

Martin , relève le défi de les réunir et de les convaincre pour qu'ils rediscutent pour obtenir un enregistrement de la langue qu'ils sont les eux derniers à connaître.
Mais pourquoi donc dette dispute remontant à plus de 50 ans a-t-elle eu un tel impact ?
Bien entendu puisque je vous en parle ici, vous vous doutez que le film aborde des questions liées à la diversité sexuelle et aux relations homosexuelles et à ce sujet, le cinéaste affirme que
« l'objectif était que le film ne soit pas étiqueté, puisqu'il parle de la façon dont les êtres humains interagissent entre eux, et qu'au-delà du genre, il existe un lien entre eux. »

En tout cas j’ai trouvé cette histoire extrêmement touchante,
originale et réfléchie. Elle parvient à maintenir un très joli ton poétique.

le film, visuellement très beau, flirte avec le fantastique (du beau « réalisme magique » comme seul les latino-américains savent le faire) et le métaphorique, et "Contreras" transforme subtilement les différentes strates de l'histoire en une expérience immersive en proposant une trame qui, en apparence simple, révèle en réalité une grande complexité et une profondeur remarquables.

Henri Mesquida pour le groupe Facebook "cinéma et littérature gay"

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