Don Winslow La Griffe du chien, Fayard, 2007






L'agent de la DEA Art Keller, Seigneur de la frontière américano-mexicaine, a juré sur la tombe de son adjoint d'employer tous les moyens, légaux ou illégaux, pour mettre un terme au trafic qui inonde son pays. Le Seigneur de la drogue Miguel Angel Barrera, puis ses neveux Adán et Raúl répliquent dans le sang et écrasent quiconque, ami ou ennemi, leur barre le chemin. Callan, un Irlandais né au cœur de la mafia new-yorkaise, devenu tueur, puis mercenaire, presque malgré lui ; le père Juan Parada, archevêque de Guadalajara, qui lutte auprès des plus hautes autorités de l'Église pour la survie de centaines de milliers d'Indiens anéantis par la guérilla, chassés de leurs terres, empoisonnés par les produits chimiques ; son amie Nora, qui use de ses charmes tarifés et de son tempérament hors du commun pour faire et défaire alliances, marchés et compromis… Tous jouent une partie mortelle sur un échiquier grand comme le monde. Depuis les jungles d'Amérique centrale, la Federación Barrera distille un poison qui conduit à la folie des hommes. Ni la justice ni la foi ne veulent plus rien dire. L'instinct seul s'impose : celui qui tue, celui qui sauve. Auteur majeur du thriller américain, plusieurs fois adapté à Hollywood, Don Winslow a reçu le Shamus Award à deux reprises. La Griffe du chien illumine une réalité atroce : la Guerre contre la Drogue, menée et perdue par les Etats-Unis, entre 1975 et l’an 2000. « Le plus grand roman sur la drogue jamais écrit. Un roman effrayant et triste, une vision grandiose de l’Enfer et de toutes les folies qui le bordent. » (James Ellroy).Dans la série des bouquins incontournables, la griffe du chien est de ceux là.

Un grand grand polar noir de Chez Fayard, un très grand livre que celui concocté par Don Wislow : l'histoire de la guerre des États-Unis contre la drogue des années 70 aux années 2000. Une guerre qui au final a été perdue par les États-Unis au détriment d'un renforcement de leurs structures d'aides, de sécurité sociale, d'éducation.

Sur le quatrième de couverture, on peut lire une citation de James Ellroy : "Le plus grand roman sur la drogue jamais écrit. Un roman effrayant et triste, une vision grandiose de l’Enfer et de toutes les folies qui le bordent".

Lorsque vous suivez un tout petit peu l'actualité internationale et lisez certains écrits sur cette période et tout particulièrement surl'Amérique (Nord, centrale et Sud), vous commencez à vous dire que la fiction qui est censé être au coeur du roman est pas la réalité a peu de chose près de ce qui s'est passée durant ces 25 ans. Évidemment, l'histoire est romancée mais sans parano aucune, l'odeur de vérité n'est pas loin. En tout cas, c'est une sorte de livre-film si l'on peut dire, la lecture s'opère un peu à la manière d'un polar à l'écran, tout se déroule sans discontinuité, avec cet enchaînement digne des grands grands films et donc tout coule, naturellement.

En partant des États-Unis, on suit Art Keller, un agent de la DEA qui va livrer un combat d'abord au Mexique mais quel erreur n'a t-il pas fait sans vraiment le savoir au départ et les États-Unis également en brûlant les champs de pavots mexicains et en traquant El Patron du moment, c'est Miguel Angel Barrera qui reprend les rennes avec une fermeté et une vision à long terme tout à fait exceptionnelle avec la Federacion, c'est l'explosion de la dissémination de la drogue aux États-Unis non pas par la culture mais par le transport de celle-ci. Aidé en cela par ces deux neveux, Raul le sanglant et Adan, l'homme d'argent. Très vite, des liens se nouent avec une branche la Cosa nostra sicilienne et des Irlandais d'Hells Kitechen pour ouvrir la voie vers New York... où la cocaïne coule à flot, c'est vrai qu'il est impossible de garder plus de 3500 kilomètres de frontières...
D'autres personnages qui vont prendre toute leur importance arrivent également, Nora Hayden, la plus belle femme qui soit, call girl de surcroît, le prêtre Parada, la source énigmatique Chupar par laquelle beaucoup de sang sera versée mais aussi une longue guerre d'influence et de rivalités levée et Art Keller, toujours lui, le seigneur de la frontière, qui tire quelques ficelles..., la corruption règne partout, la mort est violente et la pitié n'existe pas, les relations etl'infiltration de toutes les classes une réalité prégnante, c'est vrai qu'il est difficile de choisir entre Raul et Adan, entre Plomb ou Argent... Et puis également, se profile de l'opération phoenix à l'opération condor et bientôt à red Mist la CIA, la lutte d'influence des États-Unis contre les mouvements communistes en amérique du sud, le financement par les cartels de la drogue de la justice, de la politique, l'achat du Mexique les alliances avec les cartels de Colombie, les opérations secrètes sur le continent sud américains avec la mise en place de véritables campsd'entraînement, des mercenaires, la filière asiatique qui commence à pointer son nez, les FARC si célèbre aujourd'hui, Monsato et son Round-Up a quantité quasi lethal pour toute vie en dessous...

Et out cas en quelques 700 pages qui se lisent comme du petit lait... Don Wislow est un grand, un très grand et je vous conseille très vivement de vous plonger dans les arcanes de ce roman réalité avec les narcotrafiquants, vous serez tout simplement époustouflé

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