Aravind Adiga Le Tigre blanc,roman




Aravind Adiga est un journaliste et écrivain indien né à Chennai le 23 octobre 1974. Son premier roman, The White Tiger, a obtenu leMan Booker Prize 20081.

Le Tigre blanc,
Le tigre blanc, c'est Balram Halwai, ainsi remarqué par l'un de ses professeurs impressionné par son intelligence aussi rare que ce félin exceptionnel. Dans son

Bihar natal miséreux, corrompu et violent, Balram est pourtant obligé d'interrompre ses études afin de travailler, comme son frère, dans le tea-shop du village. Mais il rêve surtout de quitter à jamais les rives noirâtres d'un Gange qui charrie les désespoirs de centaines de générations. La chance lui sourit enfin à Delhi où il est embauché comme chauffeur. Et tout en conduisant en driver zélé, au volant de sa Honda City, M. Ashok et Pinky Madam, Balram Halwai est ébloui par les feux brillants de l'Inde récente des nouveaux entrepreneurs. L'autre Inde, celle des trente-six millions et quatre dieux, celle des castes, des cafards, des taudis, des embouteillages monstres, des affamés, des éclopés et des laissés-pour-compte de la Shining India du XXIe siècle, finit par avoir raison de son honnêteté. Car, de serviteur fidèle, Balram bascule dans le vol, le meurtre et pour finir... dans l'Entreprise... Roman obsédant écrit au scalpel et à même la chair du sous-continent, Le Tigre blanc, conte moderne, irrévérencieux, amoral mais profondément attachant de deux Indes, est l'œuvre du plus doué des jeunes auteurs indiens





Ce livre mérite-t-il le "booker prize" ? La question est provocante, je le concède. Que contient-il de différent que n'a pas d'autres livres policiers, ou de mœurs, ou d'autres thématiques, joliment troussés, bien scénarisés. Rien, il est joliment troussé et bien scénarisé. Les recettes d'écritures sont connues et l'auteur ne déroge en rien aux "bonnes pratiques" littéraires des grands livres à succès outre-Atlantique. Ce n'est pas fade mais pas excitant non plus. On y rajoute l'exotisme de l'Inde, avec ses quartiers et ses villes miséreuses, le fait que le protagoniste soit issu des basses classes et qu'il s'en sort par le meurtre. Le livre est irrévérencieux, soit, mais pas plus qu'un autre. Ou bien le "Booker prize" est remis à une œuvre littéraire vraiment originale et dans ce cas, il faut monter cette originalité, ou bien il est donné à un auteur qui dénonce une certaine situation sociale dans son pays. Dans ce dernier cas, le prix récompense plus la mise en exergue "politique" que la qualité littéraire. C'est ce qui se passe dans le cadre du Tigre blanc.

Entendons-nous bien : ce livre est bon et je l'ai dévoré en quelques courtes heures. Le lecteur accroche à l'histoire de ce personnage s'accrochant avec ambition aux barreaux d'une échelle sociale qui lui est normalement déniée par le système des castes (la cage à poules). Il accroche également à cette description ubuesque de la corruption endémique qui mine l'Inde avec cette circulation hallucinante des enveloppes et des sacs de billets. Il accroche à la vision cynique que l'auteur peut avoir des hommes d'affaires. Il accroche à la forme néo-épistolaire de cet homme qui écrit à un responsable chinois. De là à recevoir un prix littéraire, je m'étonne simplement !

Malgré une histoire plutôt bien montée, qui m'entraîne sans peine de la première à la dernière page, je reste sur ma faim. Le parti pris des ténèbres (citées à maintes reprises dans le livre) et de la fange me semble trop typé. D'un côté, il y a les pauvres et, de l'autre, des parvenus corrompus et sans scrupule. l'ensemble me parait terne et sans éclat.

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