Doris Lessing : Le temps mord.


Pas mal et souvent même très intéressant. Ceci dit je trouve que le texte sent trop la traduction. Et je suis également beaucoup plus sensible aux thématiques et à l'écriture des essais de Marguerite Yourcenar.

Au terme de sa longue vie, Goethe affirmait qu'il venait tout juste d'apprendre à lire. Dans ce recueil des meilleurs essais de Doris Lessing, rassemblés pour la première fois, on retrouve la sagesse et la passion d'un auteur qui a elle-même appris, au cours de son intense et longue vie, à lire le monde autrement. Depuis les expériences sexuelles secrètes de Tolstoï jusqu'aux mystères du soufisme, en passant par la critique des grands classiques de la littérature, ces essais abordent un très grand nombre de sujets, de cultures, de périodes et de thèmes. Peinture de l'âme humaine, de nos espoirs, de nos peurs et de nos désirs, Le temps mord offre un portrait unique en son genre de l'un des auteurs les plus talentueux de notre époque.



Biographie de l'auteur
Doris Lessing est née en Perse en 1919 et a vécu une grande partie de son enfance au Zimbabwe. Devenue célèbre dès son premier livre, Vaincue par la brousse (1950), elle est aussitôt apparue comme un écrivain engagé aux idées libérales. Prix Nobel de Littérature, elle est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages parmi lesquels le célèbre Carnet d'or (Prix Médicis étranger). Flammarion a notamment publié Le Rêve le plus doux (2004), Un enfant de l'amour (2007), et Alfred et Emily (2008).


De son côté, Flammarion publie un recueil de textes remarquables, Le temps mord, où miss Lessing commence par s'aiguiser les dents en fustigeant les nouvelles formes de la censure, en particulier l'"affreuse tyrannie" du politiquement correct dont l'un de ses romans - La terroriste - a été victime dans une école californienne. Autre cible, les gouvernements occidentaux, de moins en moins préoccupés par la promotion de la culture. "L'éducation conçue comme l'épanouissement de la personne entière est considérée comme inutile dans la société moderne", constate Doris Lessing qui, dans un autre texte consacré au 11 Septembre, refuse de sacrifier aux lamentos d'usage: "La réaction à ces événements, si terribles soient-ils, semble excessive vue de l'extérieur, écrit-elle. Nous avons le devoir de le dire à nos amis américains." Et d'ajouter : "Ils disent qu'ils ont été chassés de leur paradis mais il est vraiment étrange qu'ils aient jamais cru être en droit d'en avoir un."

Le temps mord, c'est aussi une incursion dans l'intimité de la romancière (sa chambre sous les combles, ses chats adorés) et c'est surtout une exploration de son jardin secret: tous les auteurs qu'elle dévore depuis l'adolescence. Ils ont été les vrais maîtres de cette autodidacte qui, à travers eux, a appris à déchiffrer le monde. Ceux qu'elle commente ici forment une véritable bibliothèque idéale, de Jane Austen à Virginia Woolf, de Tolstoï à Stendhal, de D.H. Lawrence à Boulgakov, de Muriel Spark à Jaan Kross. C'est donc aussi un exercice d'admiration que l'on découvre dans ce recueil, à la fois mordant et fraternel - les deux mots qui définissent le mieux l'auteur du Carnet d'or.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Lonsam Studio photo gay japon

Bret Easton Ellis : Les éclats 2023.

Jean Desbordes