john Irving : A moi seul bien des personnages;


Le livre le plus transgenre que je n'est jamais lu.



Il y a très longtemps que je ne m'étais pas autant attaché à des personnages ,peut-être depuis les chroniques de San Francisco...
Je suis un fan d irving et j ai a nouveau adore cette dernière oeuvre très particulière qui balaye quelques 40 années dans la vie des personnage au cours desquels ils vont traverser toute l Evolution des mœurs et le coming out du phénomène gay, en même temps que le sida et l ouverture progressive de la société américaine a cette évolution , le tout sur fond d intrigue romanesque parfaitement bien articulée comme toujours avec irving
Un très beau plaidoyer pour cette cause bien sur mais aussi,beaucoup plus.Belle histoire d'actualité...à vous de juger !!! Ode à la différence , à la tolérance, bref un très bon livre .Belle histoire d'actualité...à vous de juger !!! Ode à la différence , à la tolérance, bref un très bon livre .


John Irving traite ici du désir, du secret, de l'identité sexuelle. A moi seul bien des personnages est une histoire d'amour inassouvi - une histoire tourmentée, drôle et touchante - et une approche passionnée des sexualités différentes. Billy, le narrateur bisexuel, personnage principal du roman, raconte les aventures tragi-comiques qui marquent durant près d'un demi-siècle sa vie de "suspect sexuel", expression déjà employée par Irving en 1978, Le Monde Selon Garp, un roman qui fit date.
Livre le plus politique de John Irving depuis L'oeuvre de Dieu, la part du Diable et Une Prière pour Owen,A moi seul bien des personnages est un hommage poignant aux ami(e)s et amant(e)s de Billy - personnages de théâtre défiant les catégories et les conventions. Enfin et surtout, A moi seul bien des personnages est la représentation intime et inoubliable de la solitude d'un homme bisexuel qui s'efforce de devenir "quelqu'un de bien".
Irving nous enchante avec cette formidable chronique de la seconde moitié du vingtième siècle américain, du grand renfermement puritain face à la libération sexuelle et à la guerre du Viet Nam, sans oublier l'évocation de l'épidémie de sida et ses ravages ainsi que l'effarant silence des gouvernants (Reagan). Mais toujours de l'humour, beaucoup d'humour, arraché à la tristesse et la mélancolie.



On craignait bien d'avoir perdu de vue pour toujours John Irving tel qu'on l'aimait tant, aux temps heureux du Monde selon Garp (1978), de L'Hôtel New Hampshire (1981), de L'OEuvre de Dieu, la part du diable (1985). Un écrivain formidablement confiant en ses moyens et en ceux de la forme romanesque, conteur au long cours, généreux, humaniste, baroque, ne reculant devant aucun rebondissement fantasque, aucune digression rocambolesque, puisant sa force de conviction dans ce culot absolu et frontal. Depuis nombre d'années, une succession d'opus moins inspirés, pesants — parfois même poussifs, disons-le —, semblait indiquer que John Irving avait tout bêtement perdu sa magie... Aussi A moi seul bien des personnages procure-t-il aujourd'hui l'effet euphorisant des retrouvailles : voici qu'enfin il nous est rendu, notre épique romancier. Avec unBildungsroman savoureux et émouvant, une sorte de manifeste coloré et ardent hardiment brandi à la face des conformismes de toutes sortes.

A travers la destinée de Billy Abbott, né dans l'Amérique corsetée des années 1950 et confronté très jeune, et pour longtemps, à la complexité de l'identité sexuelle — la sienne, celle de ceux qui l'entourent, famille, enseignants, camarades... —, c'est un pan large et particulièrement mouvementé de l'histoire contemporaine des mentalités que retrace John Irving. Attentif à ce décor réaliste et mouvant — après les sages années 1950 viendra la libération sexuelle et l'apparente désinté­gration des tabous, puis l'irruption du sida et le déchirant cortège de ses victimes —, tout autant que concentré sur ses personnages, aussi hautement déraisonnables qu'attachants. Et dont les présences fortes, incarnées, rendent délectable cet hymne tendre et tonitruant à la tolérance et à la primauté du désir, ce plaidoyer pour le droit à l'indécision et à l'ambiguïté.


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