Jean D'Aillon : Férir ou Périr




XIIe siècle. Entre Paris et la Normandie, le chevalier et troubadour Guilhem d'Ussel se trouve, malgré lui, impliqué dans les rivalités de pouvoir de la couronne d'Angleterre.

1191. Le roi Richard Cœur de Lion parti en Terre sainte, son frère, le prince Jean, use de tous les stratagèmes pour écarter Guillaume de Longchamp, le grand chancelier d’Angleterre, afin de placer ses fidèles à la tête des grands châteaux du royaume.
1193. Après un accord avec le prince Jean, et en l’absence de Richard Cœur de Lion prisonnier, Philippe Auguste s’apprête à occuper la Normandie. Au même moment, deux de ses plus proches chevaliers sont assassinés avec des carreaux d’arbalète marqués du signe d’une licorne.
C’est alors que, cherchant un engagement auprès du roi, le jeune chevalier troubadour Guilhem d’Ussel arrive dans Paris. Accusé d’être la Licorne, il est contraint de fuir en Normandie à la recherche du meurtrier sinon de la meurtrière.
Qui se cache donc sous le nom «la Licorne» ?

D'Aillon a l'art de reconstituer un moyen-âge extrêmement précis, peuplé de chevaliers, d'écuyers, de servants, de routiers, d'aubergistes, et même d'un célèbre brigand vivant dans la forêt de Sherwood, Robin Hood lui-même.
L'intrigue est extrêmement dense, difficile à résumer. L'essentiel tient dans la recherche d'une célèbre tueuse, la Licorne, championne de l'arbalète, qui s'en prend aux adversaires du prince Jean, ce Plantagenêt fourbe, trop content de régner sur le royaume anglo-normand en l'absence de son frère le roi Richard, retenu prisonnier en Allemagne. Jean sans terre s'efforce en sous main d'empêcher que la rançon pour la libération de son royal frère ne soit collectée et d'affaiblir en même temps le roi de France Philippe Auguste, à peine rentré de croisade. Sur ces deux plans, il lance sa tueuse qui abat avec témérité les principaux notables adverses.
Au passage on a droit à un petit cours d'histoire sur les relations conflictuelles entre le royaume de France et celui d'Angleterre, et sur les troubles qui ont agité les années de détention de Richard coeur de Lion.
D'Aillon aurait pu s'empêtrer dans les intrigues croisées qu'il imagine, mais au final il dénoue chaque situation avant d'envoyer ses héros de châteaux en châteaux, pleins d'allant dans leurs quêtes chevaleresques.

Si l'histoire est attrayante, certaines longueurs me font toujours tiquer. Par exemple le fait de détailler la tenue des personnages avec forces mots d'époque (braies...) c'est amusant mais quand c'est systématique au bout d'un moment c'est lassant.

J'ai néanmoins beaucoup aimé cette évocation du moyen-âge des chevaliers. Un bon roman policier historique.

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