Roger Peyreffite : Propos secrets



Voici les mémoires les plus hardis jamais publiés par un grand écrivain : Roger Peyrefitte s'y raconte et raconte les autres sans voiles. Il a choisi la forme de propos, pour ne pas se sentir guindé par les lois du genre, qui comporte un déroulement chronologique ou un groupement par sujets. Le monde, la Carrière, la politique, la littérature, le journalisme s'y succèdent et s'y enchevêtrent avec le présent et le passé, d'une manière qui n'en est que plus piquante. Sa parole, qui fait de ses interventions télévisées ou radiodiffusées un événement, tire sa force de ce qu'elle a toujours le support du style Propos secrets est une suite de souvenirs de l'écrivain Roger Peyrefitte, recueillis par Claude Chevreuil au cours d'entretiens à bâtons rompus. Trois volumes ont été successivement publiés, en 1977
"Tous mes livres exaltent la liberté, surtout celle des mœurs, qui ne saurait exister sans celle de l'esprit."

"L'honneur du parti communiste est d'être une minorité, qui n'est malheureusement pas infime. L'honneur des homosexuels est d'être une minorité, plus importante que vous ne le pensez. L'honneur des juifs est d'être une minorité. L'honneur des gens intelligents et cultivés est d'être une minorité. L'honneur des belles filles et des beaux garçons est d'être une minorité. Quelle ruse sordide que de prétendre s'attaquer aux « minorités » "

"Il y a un pays merveilleux qui, avec la Grèce, est le paradis de la pédérastie, c'est l'Italie. Et cela pour plusieurs raisons : une jeunesse nombreuse, une grande liberté, et un phénomène à moitié admis, car les Italiens sont essentiellement bisexuels."

"Certes, comme tout le monde, j'aime l'argent, mais ce n'est ni par avarice, comme Montherlant, ni par volonté de puissance. L'argent est la véritable aristocratie. Il permet de se distinguer des autres (n'est-ce pas le désir de chacun ?), de s'octroyer un certain luxe, de peupler sa vie d'objets d'art, d'orner celle de quelqu'un qu'on aime, de considérer son travail, non plus comme une obligation, mais comme un plaisir. Loin de moi l'idée de thésauriser, autant que de faire bombance : il y a vingt ans que je ne bois que de l'eau."

"Ce n'est pas faire de l'antisémitisme que de publier l'origine juive d'une famille. C'est le sang le plus riche du monde et il est naturel qu'il explique beaucoup de choses chez ceux qui l'ont dans les veines, en bien et en mal."

"Tous les toxicomanes sont des gens à sexualité déficiente, même si, au début, le toxique a pu aider la sexualité. La drogue dévirilise, comme la cuisine. Je ne serai jamais un drogué ; je tiens trop à ce que le ciel m'a donné."

"Dans un pays de reptiles et de caméléons, les colonnes vertébrales sont rares."

Je m'amuse beaucoup à la lecture de Peyrefite, la mauvaise langue la plus acéré de son époque, amateur de jeunes garçons à une époque ou c’était beaucoup moins mal vu que de nos jours, ce dont il était fier. Clair à ce niveau son plus grand plaisir était de dénonçer tous ceux que avait ses mêmes "meurs "mais qui se cachaient tout en le stigmatisant lui. On en apprends de belles en toute mauvaise foi.

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