les moissonneurs (The Harversters ) est un drame psychologique gay sud-africain de Etienne Kallos. 2018.

Afrique du Sud, Free State, bastion d’une communauté blanche isolée, les Afrikaners. Dans ce monde rural et conservateur où la force et la masculinité sont les maîtres-mots, Janno est un garçon à part, frêle et réservé. Un jour, sa mère, fervente chrétienne, ramène chez eux Pieter, un orphelin des rues qu'elle a décidé de sauver, et demande à Janno de l'accepter comme un frère. Les deux garçons engagent une lutte pour le pouvoir, l'héritage et l'amour parental. Les Afrikaners représentent la population qui se rend le plus au monde à l'église. Fasciné par la religion et la question de l'existence de Dieu, le réalisateur a débuté l'écriture de la deuxième version du scénario par une scène de prière qu'il a conservée, à quelques détails près, dans Les Moissonneurs : "un fils de fermiers pénètre de nuit dans la cuisine, il voit sa mère et sa tante en train de prier ; elles prient pour lui, mais sans le regarder. Elles lui disent juste qu’il y a un autre garçon dans la chambre, qu’il faut l’aimer et s’ouvrir suffisamment à lui pour qu’il devienne son frère". Les Moissonneurs est le premier long métrage d'Etienne Kallos, cinéaste d'Afrique du Sud, qui en a également écrit le scénario. Le film m'a, à la fois, agacé (car j'ai trouvé l'histoire cruelle et injuste) et intéressé, car jusqu'au bout, je me suis demandé comment tout cela allait finir.
On est introduit dans une famille de fermiers (homme, femme, un garçon de 15-16 ans Janno et 3 petites filles) qui adopte un nouveau fils Pieter d'à peu près le même âge que Janno... afin, on le comprend petit à petit, de disposer avec certitude d'un héritier mâle suffisamment fort pour prendre la relève. Les deux jeunes acteurs personnifiant Janno et Pieter sont très bien, très complémentaires, très opposés, et c'est sur eux que repose le film principalement. On s'attache à leur histoire, on se passionne pour ce sourd et douteux combat. la fin est injuste et cruelle, mais... ce sont des choses qui arrivent dans la vie. Là-bas en Afrique du Sud et... ici.
Il y a aussi une homophobie latente dans ce film : j'ai lu que c'était un film homophobe. J'ai plutôt tendance à penser le contraire : j'y vois plutôt une dénonciation de l'homophobie de ces personnages. Sinon, le film est visuellement intéressant : belles images, belle lumière avec du grain, beaux paysages nimbés dans une brume de chaleur . article pour le groupe Facebook : "cinemaetlitteraturegay".

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