john Greyson : Lilies. 1996.

Tout d'abord avec la présentation que nous en avais faite Claude Chappe en Mai 2023 : Un évêque se retrouve obligé de regarder une pièce de théâtre jouée par les prisonnier de la prison qu’il visite. Les prisonniers veulent rendre justice. C’est le drame caché de l’évêque qui se joue sous ses yeux : une petite communauté de Français, des aristocrates, s‘est établie dans un coin reculé du Canada (ou e la "Nouvelle-France") et deux jeunes garçons tombent amoureux l’un de l’autre. Un troisième jeune homme très religieux (notre futur évêque), jaloux, dévot, va tout faire et ira très loin pour contrarier leur amour. Les conventions de la représentation sont poussées au maximum : il y a une pièce de théâtre dans une pièce dans une autre pièce. C’est brillant. Et joussif. Et voici ce que j'en avais écrit à sa sortie, lorsque je l'avais vu au festival de ciné Gay de Bruxelles :
Ce que l'on remarque immédiatement dans Lilies, c'est son côté créatif. On ne saurait expliquer le pourquoi mais c'est une évidence. D'ailleurs je peux étendre cette remarque aux autres réalisateurs gay (de cette période), jeunes ou moins jeunes qui inventent des histoires poétiques, cruelles, subliminales, créatives, sensuelles, lyriques et même des fois oniriques. C'est ce qui fait pour ma part mon attrait pour ce genre de films, ils me font du bien au moral devant de telles beautés et prises de risque. Lilies correspond donc à tous ces critères mais il s’élève aussi devant une histoire d'amour tragique mais tellement belle qu'elle en met les larmes aux yeux. Lilies c'est avant tout un classique du cinéma gay mais surtout un classique du cinéma tout court. Ce texte est un peu court écrit apparemment sur le coup de l'émotion. Je développe un peu plus :
J'au particulièrement aimé le côté Shakespearien (grâce entre autre au très baroque théâtre dans le théâtre). de ce long métrage triste, élégant et fièrement queer. La mise en scène, le composition des plans et les dispositifs de cadrage sont aussi spectaculaires qu'intelligents. Et l'appel sans réserve à aimer et à laisser l'amour s'exprimer est doublement percutant à l'époque qu'il décrit et même à l'époque où le film est sorti. Il y a quelques lourdeurs ici et là, mais l'effet global est puissant, stimulant, et dramatique.
Cette adaptation d'une pièce de "Michael Marc Bouchard" est un drame richement symbolique, émotionnel et expressionniste sur l'amour interdit et l'identité refoulée. #henrimesquida #cinemaetlitteraturegay

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