"Yukio Mishima" : Confessions d’un masque. 1949.

Dans l’intimité de sa chambre, un jeune garçon s’éveille au désir en parcourant les pages d’un livre d’art. Obsédé par la beauté stupéfiante du corps nu, ligoté et mordu de flèches de saint Sébastien, il laisse libre cours à ses rêveries cruelles où l’objet de son fantasme est torturé, tué, dévoré. Dans la rue, il est attiré par les matelots et les petits voyous, et à l’école par un charismatique camarade de classe dont l’assurance et le charme le subjuguent. Prenant peu à peu conscience de son attirance sexuelle pour les hommes, il tente de réprimer ses pulsions et se fabrique un masque social qu’il porte chaque jour aux yeux du monde. De l’enfance à l’âge adulte, il tentera à tout prix de se conformer à ce qu’il croit être la norme du désir. Mais cette comédie conventionnelle de l’hétérosexualité ne saurait le duper éternellement, et pour ne pas trahir plus longtemps son être profond, il devra trouver la force de regarder en face cette attirance qui le consume, et apprendre, enfin, à vivre en paix avec lui-même. Véritable diamant brut, ce premier roman autobiographique de Mishima marque la naissance d’un grand écrivain. À travers un style flamboyant et d’une grande justesse, l’auteur du Pavillon d’or questionne les notions de normalité et d’immoralité, détaille les vertiges de l’adolescence et nous entraîne dans les ténèbres du désir frustré.
Il s’agit d‘une œuvre à très nette connotation autobiographique. Mishima nous propose une série de chapitres scellés dans lesquels chacun représente une étape fondamentale de sa vie, de l'enfance à la jeunesse, en passant par la Seconde Guerre mondiale et l'immédiat après-guerre. Koo-chan, le narrateur est un enfant puis un jeune homme maladif qui dès son plus jeune âge, a grandi et a été élevé avec ses sœurs par sa grand-mère très conservatrice. Il voudrait être attiré par les filles, comme tous les autres dans son école, et il essaie autant qu’il peut ; Mais son « jouet » ne deviendra jamais « dur ». Il ne le sera quand regardant les garçons.
Ce qui lui causera une culpabilité le mènera sur le terrain du remords, de la peur, de la honte … Il se sentira attiré par les garçons mais aussi par la violence envers ces garçons, par le sang versé par ces garçons, par la mort de ces garçons et de lui-même (attirance, érotisme, lascivité, morbidité). Il a aussi « la certitude qu'il mourra jeune et attend la mort « comme un doux espoir ». Difficile de ne pas penser à ce que sera la mort de Mishima , Koo-chan comprends que pour sa famille, s'habiller en femme où ressentir du désir où de l’amour pour les autres hommes serait intolérable et que ce que dont il souffre c’est d’une « inversion sexuelle ». Lorsqu'il agit normalement, les gens pensent qu'il joue un rôle et quand il agit en jouant le rôle d’un « homme », ils pensent voir sa nature réelle ! #henrimesquida #cinemaetlitteraturegay

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