« LES BELLES CREATURES » ( beautiful beings) film dramatique Islandais de " Gudmundur Arnar Gudmundsson". 2022.

J’en parle ici puisque le l’ai vu au festival « in and Out » de Nice, cependant je n’y ai personnellement pas vu grand-chose de vraiment lGBT. Peut-être le fait que les héros vont essayer d’aller à l’encontre du comportement normatif hétéro machiste dans lequel ils baignent au début de l’histoire… Bon il y a des deux protagonistes qui est peut-être gay, de la tendresse entre garçons.... Vous me direz ce que vous en pensez. Addi, fait partie d’un groupe d’amis, avec Siggi, dont le leader Konni se retrouve menacé par le petit ami d’une fille de 17 ans qu’il a embrassée en douce. Addi, dont la mère est diseuse de bonne aventure, décide d'accueillir dans leur groupe, un garçon inadapté Balli, 14 ans pourtant au départ victime de harcèlement au sein de sa bande de parias, qui vit avec sa mère toxicomane dans une maison sordide et dont le beau-père, qui « pensait que « l’arme n’était pas chargée », lui a laissé un œil de verre. Livrés à eux-mêmes, les garçons explorent l'agressivité et la violence, mais apprennent également la loyauté et l'amour. Alors que le comportement du groupe évolue vers des situations impliquant un risque mortel, Addi commence à avoir une série de visions oniriques. Ses nouveaux dons intuitifs pourraient l’aider, lui et ses amis, à emprunter un chemin plus sûr … À moins qu’ils ne finissent par faire plonger irrémédiablement le gang dans une escalade de la violence.
On nous apprend au début que l’Islande a le taux de criminalité par habitant le plus élevé du monde développé. Ainsi que celui du suicide des adolescents. En toile de fond, le film contient une critique sociale sur l'impact du manque d'attention parentale sur les jeunes. Les parents sont les premiers modèles et les principaux mentors de leurs enfants : S’ils ne sont pas présents, ou s’ils le sont mais de manière toxique, comment pouvons-nous nous attendre à ce que les enfants se développent de manière à accepter, comprendre et apprendre à aimer les transitions et les étapes qu’ils traversent ? O assiste donc à un parcours initiatique d'un groupe de garçons aux familles pour la plupart dysfonctionnelles, qui à travers la violence envers les autres et leur union indissoluble les uns avec les autres, errent à travers la vie et leur société, à la recherche d'eux-mêmes. La violence au sein de la masculinité toxique est ici traitée assez frontalement car c’est bien à l’'adolescence, c'est-à-dire au moment où devrait commencer à se développer des compétences en résolution de conflits, ou elle se cristallise.
Cependant le réalisateur sait habilement mêler tendresse et brutalité, se montrant parfois émouvant dans sa présentation d'événements durs, mais laissant aussi la place à d’autres sentiments comme d’amitié, d'affection et de douceur. C’est un film difficile à regarder qui comporte des moments déchirants et cruels tout en offrant des répits d’humour et de tendresse cathartique. Beautiful Beings poursuit la tendance croissante des regards plus honnêtes et donc souvent plus sombres sur le récit du passage à l'âge adulte. Il faut dire que ce film dépeint et aborde la pauvreté sociale, la cruauté des adolescents, la violence, l'automutilation, la sexualité des adolescents, la maladie mentale, la consommation de drogue et même le viol avec une honnêteté brutale. Et c'est un film plus parfait après avoir décrit ces réalités avec honnêteté. On notera une bonne photographie, une mise en scène efficace et dynamique. Et tout le casting est formidable.
#henrimesquida #cinemaetlitteraturegay

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